Le Tchèque Stepan Wildt a adoré son expérience au lycée Carnot de Dijon

Lycée Carnot de Dijon (Photo: lycee-carnot-dijon.fr.st)

Stepan Wildt a 26 ans. Il a derrière lui dix années passées en France. Récemment, il a terminé les études à l'Ecole supérieure de sciences économiques et sociales de Paris. Il est aussi l'un des anciens élèves tchèques du lycée Carnot de Dijon qui se sont donnés rendez-vous, il y a quelques jours, à l'ambassade de France à Prague. Il nous a confié :

» Avant d'aller en France, je connaissais un peu le français, car je fréquantais pendant deux années un lycée bilingue. Connaître assez bien le français était une condition pour être admis au lycée Carnot de Dijon. On devait d'ailleurs passer des examens de français... je pense qu'en 1992, 1993, il y avait beaucoup de Tchèques qui voulaient aller étudier en France. C'était en effet quelques années seulement après la chute du communisme. Il y avait à l'époque plus de candidats que maintenant. Avant d'aller à quatorze ans à Dijon, je n'avais fait qu'un bref séjour de deux jours en France. »

Les débuts à Dijon étaient-ils difficiles pour vous ?

« Oui et non. Quand on a quatorze ans, c'est difficile de rester quelque part seulement pendant 3 ans. Et moi, finalement, je suis resté en France dix ans... Mais à Dijon, nous étions nombreux à partegr cette expérience et on s'est bientôt lié d'amitié avec des Français et des Tchèques. Je dois dire que l'accueil qu'on nous a réservé à Dijon était formidabler ».

Pourriez-vous comparer les études en France et en Tchéquie ?

« Les niveaux sont élevés dans les deux cas. En France, on met plus la valeur sur l'opinion, les élèves sont poussés davantage à penser par eux-mêmes. Ce qui est très bien, c'est que la philosophie est enseignée déjà au lycée. C'est vraiment formidable, ça développe l'esprit critique. Je dois dire que j'ai adoré cette expérience. En Tchéquie, l'accent est mis, plutôt, sur l'apprentissage. »

Quelle réaction avaient vos parents ?

« Ma mère a accueilli d'abord très mal l'idée de mon départ. Mais finalement elle a accepté que c'était mon choix. Mes parents m'ont soutenu. Et comme tous les deux mois, on pouvait rentrer dans le pays, les périodes de séparation n'étaient pas si longues. »