Attitude tchèque vis-à-vis du projet de Constitution européenne

Jorgos Papandreu, Kostas Simitis, Valléry Giscard d'Estaing et Pat Cox, photo: CTK

Le débat du projet de Constitution européenne est au programme du sommet des dirigeants des pays membres de l'Union européenne et des pays adhérants qui se tient dans la ville grecque de Porto Karras. La République tchèque y est représentée par le chef du cabinet, Vladimir Spidla, et par le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda.

Jorgos Papandreu,  Kostas Simitis,  Valléry Giscard d'Estaing et Pat Cox,  photo: CTK
Le débat a été ouvert jeudi par Pat Cox, président du Parlement européen, qui a présenté l'attitude de ce dernier vis-à-vis des résultats de la Convention européenne. Selon Vladimir Spidla, Pat Cox a accueilli le projet de Constitution européenne en le qualifiant d'équilibré et clair, et refusé d'avance toute tentative de soumettre à une révision les résultats de plus d'une année de travail de la Convention européenne. Vladimir Spidla n'est pas tout à fait de cet avis:

"L'attitude de la Tchéquie est la suivante: le projet de Constitution ne devrait être qu'une base de discussion et de rapprochement d'attitudes, notamment en ce qui concerne le caractère des futures institutions communautaires. Cette discussion doit être engagée à la conférence intergouvernementale qui commencera sous la présidence italienne. La délégation tchèque y défendra les intérêts de la République tchèque, notamment l'intérêt d'un équilibre réel entre les différents Etats. Notre attitude n'est pas isolée, d'autres pays membres la partagent, ce qui laisse supposer qu'elle finira par être adoptée", a dit Vladimir Spidla.

Constitution européenne,  photo: CTK
Le deuxième point au programme du sommet, la migration et l'asile:

"Certains Etats forment la frontière de l'Union européenne sur laquelle une pression est exercée de la part des pays tiers. Coordonner la politique de migration au niveau européen est une tâche qui doit être partagée par tous les pays. Car une bonne protection de la frontière Russie - Lituanie signifie aussi une bonne protection des frontières de la République tchèque. On a discuté d'une redistribution des moyens financiers destinés à la politique de migration, mais aussi des procédés communs à adopter vis-à-vis des pays tiers d'où viennent les migrants. Ce procédé commun représente plus qu'un système de protection commune de la frontière: il faut faire en sorte que les immigrés ne viennent pas, autrement dit, il faut se mettre d'accord sur une politique d'aide aux pays en voie de développement", a indiqué Vladimir Spidla au sommet de Salonique.