Les châteaux tchèques menacent de fermer leurs portes aux touristes
La patience des châtelains et des conservateurs est épuisée. Faute d'argent, ils menacent de fermer les châteaux en pleine saison touristique, au plus tard début septembre. Le ministère a promis une aide mais cette dernière ne sera pas suffisante
La situation est vraiment critique et intenable, affirme Jana Cizkova, du comité de pétition. Les guides de touristes, qui doivent avoir des connaissances approfondies de l'histoire et maîtriser deux langues étrangères, sont rémunérés pour ce travail par une somme allant de 3600 à 4000 couronnes. A titre de comparaison: le salaire minimum est de 6 200. L'argent manque également pour payer les employés de l'Institut du patrimoine national qui a dans sa gestion 115 monuments en possession de l'Etat. Le salaire moyen de ces derniers, qui sont des diplômés d'études supérieures, est de 11 000 couronnes. Selon Jana Cizkova, tous les châteaux de République tchèque, pas seulement les petits, mais aussi les châteaux réputés et fréquemment visités, tels que Konopiste ou Karlstejn, ressentent une pénurie critique des moyens d'entretien.
Suite à la pétition, le ministère de la Culture a promis de verser 3 millions de couronnes pour les salaires des guides et les châtelains. Cet argent une fois distribué entre les 115 monuments n'apportera à chacun d'entre eux que quelques 40 000 couronnes. Raison pour laquelle la menace des portes fermées des châteaux aux touristes persiste. Dans leur pétition, les châtelains font remarquer que les monuments attirent et font venir dans le pays les touristes étrangers mais pratiquement rien ne revient aux châteaux de l'argent dépensé par eux lors de leur séjour. Le tourisme rapporte annuellement environ 5% au PIB. La pétition sera au programme de la commission sénatoriale chargée du patrimoine culturel, le 23 juillet.