Le parti social-démocrate contre le référendum sur la Constitution européenne
Il y a peu, en juin, la République tchèque a organisé le premier référendum dans son histoire, lors duquel les citoyens se sont prononcés sur l'adhésion de leur pays à l'Union européenne. Le référendum s'est soldé par un succès: plus de 50% des suffrages favorables. Normalement, les Tchèques auraient à se prononcer sur la Constitution européenne, mais cette fois-ci le principe du référendum est mis en cause.
« La Constitution européenne fera-t-elle objet d'un référendum en République tchèque ? Cette question est prématurée, car nous devons attendre les résultats de la conférence intergouvernementale. Tout d'abord, le gouvernement devra les analyser, avant de prendre une décision. Je pense - car je connais le texte - que l'organisation d'un référendum n'est pas nécessaire. Si vous le comparez avec les traités existants et avec les compétences transférées, éventuellement avec la perte de souveraineté qui doit être cédée à un organisme supérieur, c'est minimal. Donc à mon avis il ne s'agit pas d'un changement qualitatif. C'est mon opinion personnelle mais qui n'est pas officielle. »
Concernant la position des partis politiques d'opposition, les communistes ainsi que le Parti civique démocrate sont assez sceptiques à l'égard du processus d'intégration européen. Mais, à la différence des sociaux-démocrates qui craignent le référendum, le Parti civique démocrate y insiste. Il considère en effet la Constitution européenne comme une grave ingérence dans la souveraineté de l'Etat.