Courrier des auditeurs

Nous restons toujours les lecteurs passionnés de vos lettres qui nous font souvent beaucoup de plaisir. Surtout lorsque nous y trouvons des passages comme celui que nous avons tiré de la lettre de M. Marc-Olivier Murray du Canada. Je voulais simplement vous féliciter pour la qualité du français dans vos programmes, écrit-il. C'est toujours apprécié. De plus je trouve que votre site est très bien fait, rapide et complet. Merci de fournir des émissions de cette qualité." Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous n'apprécions pas vos lettres où nous trouvons des remarques sur nos émissions ou des critiques, mais il faut dire que les lettres de cette catégorie sont peu nombreuses. L'émission d'aujourd'hui a été préparée et vous sera présentée par Jarka Gissübelova et Vaclav Richter.

"Lorsqu'il arrive que vous diffusez des chansons tchèques, il se passe que je les trouve très jolies, nous écrit M. Didier Luc Beaurepaire. Ne pourriez -vous pas m'en faire parvenir un enregistrement pour que je puisse l'apprécier ici chez moi?"

Cher auditeur, nous allons non seulement vous envoyer un disque de chansons tchèque mais nous vous proposerons d'écouter ces chansons aussi dans cette émission. Nous allons choisir quelques chansons d'un disque enregistré récemment par la chanteuse Lenka Nickova. Il s'agit de quelques uns des plus beaux airs qu'on chantait, jadis, en Moravie.

"De grosses chaleurs de cet été ne m'ont pas incité à prendre la plume mais ne cherchons pas trop d'excuses, il y aussi un peu de paresse, lisons-nous dans la lettre de M. Pierre Mollard de France. J'ai été d'autant plus intéressé par votre exposé sur l'Anti-Gide du poète Neumann que j'habite la ville d'Uzès où la famille Gide a séjourné et où une salle du musée lui est consacrée. L'oncle d'André Gide, Charles Gide, est né ici et je vais souvent rendre visite à des amis qui habitent sa maison, belle demeure qui nécessiterait quelques restaurations. Souvent à l'écoute de votre station, nous évoquons, ma femme et moi, notre séjour à Prague qui date déjà de plusieurs années. Mais l'âge venant (73 ans), nos voyages sont moins fréquents sans trop de regrets, d'ailleurs, car nous constatons une occidentalisation et une uniformisation de la planète assez décevante."

Que faire contre cette uniformisation? D'abord il faut sans doute sauvegarder la diversité culturelle de différents pays et régions. Nous y contribuons aussi un petit peu en vous faisant écouter ces chansons typiques de Moravie.

Il serait intéressant de citer dans ce contexte un article du journal régional "La Dépêche du Bassin" qui parle de la réception d'une vingtaine de jeunes Tchèques au lycée hôtelier Condorcet à Arcachon. Une vingtaine d'élèves du lycée hôtelier de la ville de Kromeriz, en Moravie, ont pris part à une soirée de gala en présence de nombreuses personnalités tchèques. A cette occasion les lycéens tchèques ont servis en tenue traditionnelle des spécialités culinaires de Bohême et de Moravie. Plusieurs étudiants du lycée hôtelier d'Arcachon doivent se rendre prochainement à leur tour au lycée hôtelier de Kromeriz, en Moravie.

Le journal cite dans ce contexte le directeur du lycée arcachonnais, Pierre André Delbeau:"Autant que l'alternance lycée-entreprise, la connaissance de l'étranger, que ce soit dans la pratique de sa langue nationale ou dans sa façon de faire la cuisine et de recevoir, participe à la réussite de la formation. C'est à l'apprentissage de cette culture hôtelière de "l'autre" qu'invitent les séjours qui sont proposés à nos élèves." Pierre-André Delbeau parle aussi de l'intérêt de la France de s'ouvrir à la République tchèque préparant sa prochaine intégration à l'Europe et évoque ainsi, indirectement, le besoin de la diversité. "Les traditions culinaires, les coutumes de service et d'accueil y sont aussi dépaysantes que complémentaires aux nôtres", dit-il.


"Il y de cela quelques années, j'étais un fidèle auditeur de votre station, puis mes études m'ont amené à changer de pays, de continent et de mode de vie, nous écrit M. José Maniette de France. Aujourd'hui, je suis de retour en France, et j'ai retrouvé avec plaisir vos programmes, même si certaines voix ont changées et que les nouvelles technologies ont remplacé le plaisir (mais pas toujours) de l'écoute difficile sur ondes courtes, le "DX". En cherchant dans vos archives vous trouverez peut-être quelques vieux rapports d'écoute que je vous ai adressé par le passé, moi j'ai conservé les vielles cartes QSL ... nostalgie !!! Pourriez-vous m'envoyer de la documentation sur votre station?. Merci infiniment et bravo pour votre travail."

M. Maniette nous vous avons envoyé déjà ce que vous demandez et nous nous réjouissons de votre retour parmi les auditeurs de Radio Prague. Les nouvelles technologies, comme vous dîtes, vous permettent aujourd'hui de nous écouter plus confortablement que dans le passé, par exemple sur Internet. Nous nous rendons compte, cependant aussi, que pour beaucoup d'auditeurs rien ne peut valoir la poésie de l'écoute difficile sur ondes courtes, surtout si les programmes sont intéressants.


"Après un long silence, je reprend petit à petit, les écoutes de votre station. nous écrit M. Guy Béjot de France, et il poursuit: J'ai eu un accident: j'ai été brûlé aux jambes avec du gaz butane. Heureusement la bouteille n'a pas explosé."

Et M. Béjot qui a été soigné pendant trente jours à l'hôpital de Metz, au service des Brûlés, de nous décrire dans sa lettre un véritable calvaire qu'il a vécu après son accident. Son état de santé compliqué encore par un blocage de reins a été tellement grave que, pendant un temps, il ne pouvait même pas écrire. Heureusement, aujourd'hui sa convalescence est déjà bien avancée, il peut reprendre l'écoute de Radio Prague et peut nous écouter. Merci. M. Béjot de votre lettre, toute la section française de Radio Prague vous souhaite un prompt rétablissement.

"J'ai été très intéressé par l'émission littéraire où j'ai entendu parler de Gustav Meyrink, le célèbre écrivain tchèque. Pourriez-vous m'aider à trouver son livre "Le visage vert", que je ne possède pas? Le trouve-t-on dans les librairies françaises?" lisons-nous dans une autre lettre de M. Guy Luc Beaurepaire. Gustav Meyrink serait peut-être étonné d'entendre dire qu'il était un écrivain tchèque. Il écrivait en allemand et fréquentait les milieux allemands de Prague. Mais, comme on dit aujourd'hui en parlant de Franz Kafka, qu'il était écrivain tchèque de langue allemande, on peut dire la même chose de Gustav Meyrink car cet écrivain a trouvé dans le milieu tchèque, et notamment à Prague, de riches sources d'inspiration. La dernière traduction française de son roman "Le Visage vert" a été publiée en 1985 et rééditée par la suite et vous la trouverez dans le catalogue des Editions du Rocher.


Notre émission touche à sa fin mais, avant de vous quitter, nous aimerions citer encore une information que nous avons trouvée dans un message électronique d'André Marsan. "Le 8 novembre, écrit-il, je participe à une journée sur le thème de la communication et des télécommunications. Je serais présent avec quelques anciens récepteurs, et aussi j'évoquerais les ondes courtes, les stations internationales, et Radio Prague. Cette manifestation est organisée par le club informatique de Saint Jean d'Illac, près de Bordeaux, animée par un radio-amateur, Gilbert." Et c'est tout pour aujourd'hui. Merci de nous écouter, merci de nous écrire. A bientôt.