Le mystérieux cavalier Franz Kafka regarde d'en haut touristes et Pragois
Enfin... Prague a enfin sa statue de son célèbre natif, l'écrivain Franz Kafka. Elle a été dévoilée jeudi dernier, à un endroit on ne peut plus symbolique : au coin des rues Dusni et Vezenska, dans le premier arrondissement pragois, là où se situait, jadis, la frontière entre la Vielle-Ville chrétienne et le quartier juif de Josefov.
Dresser la statue en bronze, haute de quatre mètres, en plein coeur de Prague s'avère techniquement très difficile. En septembre encore, l'Association Franz Kafka, soutenue financièrement par la Ville de Prague et la fondation Nova, n'espère plus pouvoir inaugurer la statue avant la fin de cette année, marquée, quand même, par le 120e anniversaire de la naissance de l'écrivain. Mais enfin... tout se termine bien et la nouvelle fierté de Prague est là, à deux pas de la synagogue Espagnole et de l'Eglise du Saint-Esprit. Et si cet endroit a un esprit particulier, la statue l'a aussi, pense Vladimir Zelezny, sénateur et vice-président de l'Association Franz Kafka.
"Quand la statue était encore dans le jardin de Jaroslav Rona, à 15km de Prague, tout le monde voulait la toucher. C'était comme un instinct. Tout le monde y posait sa main, à la hauteur de la poche sur le grand manteau flottant, et voulait se faire prendre en photo. Et les touristes feront pareil. Chaque visiteur de Prague voudra avoir une photo avec Kafka, avec cette statue un peu étrange, intriguante, dont le message ils ne comprendront pas tout à fait. Parce que Kafka, on ne veut pas le comprendre tout à fait. Laissons-le ouvert à notre imagination."