Les cinéastes dénoncent la mauvaise situation du film tchèque
Des cinéastes et directeurs de production tchèques se sont réunis à Prague pour sonner l'alarme : le film tchèque ne survivra pas à l'an 2005.
Pourquoi un ton tellement dramatique au moment où le film tchèque paraît se porter, plutôt, bien ? La réponse n'étonne guère : le cinéma ne dispose pas d'assez de moyens financiers. La Télévision tchèque, établissement public, qui co-produisait jusque-là près de 90% des films tchèques, ne le fera plus, sa situation financière étant à son tour mauvaise. Les cinéastes dénoncent le fait que le soutien public accordé à ce domaine soit l'un des plus bas à l'échelle européenne. L'absence de lois correspondantes ou leurs mauvaises formulations y joueraient, aussi, un rôle important. C'est d'ailleurs en mars prochain, que le ministre de la Culture, Pavel Dostal, soumettra le projet de la nouvelle loi audiovisuelle. L'existence du Festival international du Film de Karlovy Vary risque également d'être menacée. Cette année, le festival se verra verser du budget de l'Etat 5 millions de couronnes de moins par rapport à cette année.
Les cinéastes tchèques ont fait part de leurs observations aux députés tchèques. « S'ils ne réagissent pas, nous ne cesserons pas de tourner des films, mais nous nous adresserons en revanche au Parlement européen », dit Petr Vachler, président de l'Académie tchèque du film et de la télévision.