Dans une Europe à deux vitesses, la Tchéquie optera pour la plus rapide
La classe politique tchèque, dans son ensemble, ne considère pas comme une catastrophe l'échec du sommet de l'Union européenne à Bruxelles. Malgré l'incapacité des 25 pays membres à trouver un accord sur la première Constitution de l'Union européenne élargie, à leur retour à Prague, le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, et le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, ont réagi en euro-optimistes convaincus et confiants en l'avenir.
« La conférence intergouvernementale n'est pas interrompue, elle se poursuit sous la présidence iralndaise et peut même se poursuivre sous d'autres présidences. Cette situation n'est certes pas simple, mais il faut continuer à avancer, progresser, parce que ce qui est le résultat de la Convention, le projet de Constitution, améliore la situation pour l'Europe. Il faut continuer à travailler sur ce texte. Je pense que c'est une tâche qui incombe à chaque Etat membre. »
De son côté, le Premier ministre, Vladimir Spidla, envisage d'ores et déjà l'avenir et la position de la République tchèque au sein de l'UE. Par rapport à l'idée, émise par le président français, Jacques Chirac, de la formation de « groupes pionniers » et d'un « noyau dur » qui ne regrouperaient que certains des pays membres et pourraient former une Europe à deux vitesses, Vladimir Spidla a été catégorique :« Notre politique consiste en un travail intensif pour que l'Europe ne se mue pas en une Europe à deux vitesses. Mais si cette situation doit à se produire et devient un processus inévitable, une donnée établie, alors notre politique sera d'être là où la vitesse sera la plus grande. »