Examen de conscience du gouvernement

Le Premier ministre, Vladimir Spidla

Noël ou la confession du Premier ministre. Le débat entre gouvernement et opposition sur le bilan 2003 se situe entre l'évaluation des réalisations et les priorités dans un avenir immédiat.

Le Premier ministre,  Vladimir Spidla
Interrogé sur le bilan de son gouvernement, par le quotidien Mlada fronta Dnes, livraison de ce samedi, le Premier ministre, Vladimir Spidla, a expliqué l'impossibilité de tenir toutes les promesses dans un gouvernement de coalition. Quand on s'engage à concrétiser immédiatement un programme électoral, a-t-il dit en substance, on le fait dans la perspective où l'on obtient plus de 50% des sièges, ce qui est impossible, a-t-il conclu, dans un scrutin à la proportionnelle. Et d'ajouter qu'il y a nécessité de négocier avec les partenaires de la coalition.

Vladimir Spidla considère que la social-démocratie a concrétisé l'essentiel de ses engagements : les cotisations des famille à l'assurances sont indépendantes du revenu maximal, les retraités peuvent désormais avoir un revenu parallèle illimité, plus de justice fiscale avec la proportionnalité des prélèvements au revenu, puis la lutte contre l'économie souterraine qui continue, et enfin la transparence totale des transactions avec identité des partenaires. Tout ce qui est stratégique pour la stabilisation de l'économie tchèque a été réalisé par le gouvernement, souligne Spidla.

Il regrette seulement que son gouvernement n'ait pas su communiquer à l'opinion publique ses réalisations. Quant à la perte de popularité, il a répond u qu'elle est généralisée pour tous les gouvernements européens tandis que l'opposition, partout, gagne du terrain. Un bon point pour le Premier ministre cependant, les partis de la coalition gouvernementale jugent positive la coopération au sein du cabinet et déclarent leur volonté de rester dans le gouvernement en 2004, ce qui est un gage de stabilité pour les capitaux étrangers.

En termes de critiques, Mirek Topolanek, chef de l'ODS, le plus fort parti de l'opposition, rappelle que le gouvernement n'a pas eu de succès dans l'élection du président de la République et que le référendum pour l'admission à l'Union européenne aurait pu être un fisaco, n'était, selon lui, l'ODS dont les électeurs auraient sauvé la mise dans le scrutin. Enfin il s'est déclaré sceptique quand à l'aboutissement de la réforme économique entreprise par le gouvernement.

Vladimir Spidla, sa réforme, il y croit et entend se donner comme priorité un soutien notoire aux familles avec enfants, à la recherche scientifique, au développement et à la simplification de l'administration pour l'entreprise. La coalition gouvernementale projette de mettre en route toute la réforme à partir de 2005. La loi sur les conflits d'intérêt sera prête dès le mois de juin, la Télévision tchèque accédera au statut de média de service public et une commission sera chargée de régler définitivement les rapports entre l'Eglise et l'Etat.

Auteur: Omar Mounir
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