Journée de la santé sexuelle, pour la deuxième fois cette année, en Tchéquie
A la veille du 14 février, fête des amoureux, la Société tchèque pour la santé sexuelle lance une campagne de publicité nationale pour attirer l'attention sur un problème dont souffre presque un million d'hommes en Tchéquie.
Il s'agit d'un problème qui demeure toujours encore tabouisé dans la société et dont l'opinion est mal informée. Comme vous pouvez vous en douter, il s'agit de la dysfonction érectile. La parole est au docteur Karel Koci, de la Ière clinique d'urologie de l'Université Charles de Prague:
"Il ressort des résultats d'un sondage représentatif que presque 1 million d'hommes tchèques entre 35 et 65 ans souffrent de dysfonction érectile. Pourtant, 10% seulement de ces hommes se confient à leur médecin. L'objectif de la campagne nationale, organisée pour la deuxième fois cette année, est de briser le tabou dans la communication entre le médecin et le patient, ce qui est la première condition d'un traitement efficace. La faute réside également du côté des médecins: pas plus de 20% de praticiens interrogent leurs patients sur leur santé sexuelle. Pourtant, celle-ci influe, d'une manière décisive, sur la qualité de la vie humaine. Souvent, le problème de ce genre est le premier signe d'un autre grave problème de la santé. En premier lieu, les maladies vasculaires, l'hypertension, mais aussi le diabète, etc. La cigarette, l'alcool, le manque d'activité physique, le surpoids, le stress sont les facteurs qui y contribuent. Ces facteurs sont à peu près les mêmes que ceux qui sont à l'origine des maladies du coeur."
Le problème peut avoir une série de conséquences négatives. Le docteur Koci précise: "Perte de confiance en soi-même, conflit dans la vie privée, dépression, tendances suicidaires, problèmes au travail, y compris la perte de l'emploi, et l'incapacité de fonder une famille. Pourtant, le problème de dysfonction érectile peut à 95% être solutionné à l'aide de médicaments. A l'heure actuelle, il concerne près de 150 millions d'hommes de par le monde. Or, d'ici à 20 ans, ce sera le double. Ces chiffres sont alarmants et devraient convaincre l'opinion publique de la nécessité de prêter attention à ce problème et ne pas le considérer comme quelque chose en dehors de la médecine classique."