Confirmation de la condamnation en Thaïlande de deux Tchèques
Deux jeunes Tchèques n'avaient pas résisté à la tentation de gagner un peu d'argent. Ils avaient accepté de servir de courrier à des traficants de drogue. Mal leur en a pris, car ils ont été arrêtés en Thaïlande, un pays où le trafic de stupéfiants est très sévèrement puni.
Deux jeunes Tchèques n'avaient pas résisté à la tentation de gagner un peu d'argent. Ils avaient accepté de servir de courrier à des traficants de drogue. Mal leur en a pris, car ils ont été arrêtés en Thaïlande, un pays où le trafic de stupéfiants est très sévèrement puni. Tous deux avaient été condamnés à des peines de 50 années de réclusion criminelle en Thaïlande. Un sort peu enviable, avec des conditions de détention désastreuses... Ils ont eu de la chance : la République tchèque a réussi à signer avec le Royaume de Thaïlande un accord sur l'extradition des Tchèques détenus dans ce pays. Radek Hanykovics, 35 ans, et Emil Novotny, 28 ans, sont revenus en Tchéquie. Cela ne veut pas dire qu'ils sont libres. Bien au contraire, la cour pénale de Prague vient de confirmer les condamnations thaïlandaises, après des remises de peines décidées à Bangkok, comme le stipule l'accord conclu entre la Tchéquie et la Thaïlande. Pour Hanykovics, cela signifie encore 17 ans derrière les barreaux, pour Novotny 34 ans. Rappelons que la peine maximale en Tchéquie, dans les cas exceptionnels, est de 25 ans. Ce qui a surpris, c'est que les deux condamnés devront purger leurs peines dans des prisons à haute surveillance, donc sans possibilité de promenades dans la cour de l'établissement. Pour l'instant, tous deux ne se sont pas prononcés sur le verdict du tribunal. En cas d'appel, l'affaire sera examinée de nouveau par la cour. Espoir ? En appel, certainement pas, d'après les spécialistes. Ils ne peuvent compter sur une grâce présidentielle, le chef de l'Etat, Vaclav Klaus, ayant déjà indiqué qu'il n'en était pas question. Un espoir, quand même : une remise de peine et une libération, après en avoir purger les deux tiers. C'est loin pour deux jeunes qui voulaient se faire un peu d'argent de poche pour voyager en Asie. Pourtant, le président de la République a certainement raison en déclarant : « Ce sont eux qui avaient décidé de servir de courrier dans un trafic de drogue. Ils savaient ce qu'ils risquaient ».