Vaclav Klaus s'en est pris au passé communiste de Pavel Telicka
Le passé communiste de Pavel Telicka, premier commissaire européen de la Tchéquie, en dit long sur son caractère, a indiqué le président Vaclav Klaus, à l'issue d'une rencontre avec le commissaire.
Ancien négociateur en chef des conditions de l'adhésion du pays à l'U.E. et ambassadeur tchèque auprès de l'U.E., Telicka a été désigné commissaire européen à la fin février, quelques jours après que Milos Kuzvart ait renoncé à ce poste. Sa nomination par le gouvernement n'a pas reçu l'agrément de toute la coalition et il a été durement critiqué par le Parti civique démocrate dans l'opposition.
Bruxelles, par contre, l'a bien accueilli. La courte appartenance de Pavel Telicka au parti communiste, juste avant la chute du régime, en 1989, n'a pas semblé poser de problème de conscience à Romano Prodi. Celui-ci a fait part de sa satisfaction de voir désigner un nouveau commissaire connu à Bruxelles comme un bon manager maîtrisant l'anglais et le français.
Il en est autrement pour le président tchèque, Vaclav Klaus. Après sa rencontre, mardi, avec le nouveau commissaire européen, il a indiqué à la radio Frekvence 1 que l'ancienne appartenance de Telicka au parti communiste en disait long sur son caractère. Selon Vaclav Klaus, personne n'a le droit de dire qu'il a été contraint d'entrer au parti communiste. « A un moment donné de sa vie, Telicka a pris une décision que je n'ai personnellement jamais prise et je pense qu'il était possible d'éviter une décision de ce genre », a ainsi déclaré Vaclav Klaus.