La situation en Irak vue par la presse tchèque
Un après la chute du régime de Saddam Hussein, les combats en Irak ont repris avant de s'intensifier ces derniers jours. Une situation à laquelle les médias tchèques ne restent pas insensibles. Comme le titre avec à propos le quotidien Mlada fronta Dnes, « La chute du dictateur ne se fête pas, la guerre continue ». Revue de presse...
Face cette cette recrudescence de la violence, Michal Kubal, le désormais célèbre envoyé spécial de la Télévision tchèque, estime, dans une analyse pour Lidové noviny, qu'il « s'en est passé en Irak presque plus cette dernière semaine que tout au long de cette dernière année ». Tout comme lui, de nombreux autres commentateurs se demandent qui dirige le pays, en premier lieu Hospodarské noviny qui s'interroge : « Passer le pouvoir. Mais lequel ? ». Pour le journal économique, toujours très mesuré dans ses analyses, certes « le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld, sûr de lui, a toujours répété que les forces américaines n'avaient pas perdu le contrôle de la situation. Avec une bonne dose d'ironie, nous pouvons approuvé ses propos. Et pour cause, elles n'ont jamais eu entièrement ce contrôle entre leurs mains. » Et si Hospodarské noviny et Lidové noviny d'un côté, et Mlada fronta Dnes de l'autre, se demandent, donc, logiquement, s'il s'agit pour l'armée américaine plutôt d'un nouveau Vietnam ou d'un nouvel Afghanistan, tous s'accordent finalement sur le fait que les opérations militaires en Irak ont été précipitées et mal préparées. Pour Lidové noviny, qui met en parallèle les conflits irakiens et vietnamiens, en voulant régler un problème global, celui du terrorisme, par la guerre et en ne sachant pas quelle stratégie adopter après la prise de Bagdad, l'Amérique a démontré qu'elle n'avait que mal retenu les leçons d'une histoire pourtant récente. Une constatation qui pousse le quotidien gauchisant Pravo à réfléchir, à voix haute et sur un ton sarcastique, sur une réalité qui veut que le sort du monde dépende en grande partie d'une puissance dont un président a presque été démis de ses fonctions pour une affaire extra-conjuguale, mais dont un autre ne risque pas la destitution malgré l'agression arbitraire d'un pays étranger.