L'antisémitisme n'est pas à l'ordre du jour, en Tchéquie

Une manifestation contre l'antisémitisme, photo: CTK

A l'occasion de la journée de la Shoa, lundi 19 avril, en souvenir du génocide des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, les noms des victimes ont été traditionnellement lus à Terezin. On rappelera que, dans le ghetto situé au nord de la Bohême, près de 35 000 Juifs du protectorat de Bohême-Moravie, d'Allemagne, d'Autriche, de Hollande, de Hongrie, du Danemark et de Slovaquie ont trouvé la mort. Près de 87 mille personnes furent déportées du ghetto vers des camps de concentration, pour être par la suite liquidées.... Plus d'un demi-siècle plus tard, l'antisémitisme trouve-t-il un terrain propice en République tchèque ? Une réponse avec Alena Gebertova.

Une manifestation contre l'antisémitisme,  photo: CTK
A en croire le dernier rapport sur les manifestations d'antisémitisme dans le pays, la situation est dans ce sens très bonne, notamment comparé aux attaques antisémites dans nombre de pays d'Europe occidentale. « Au cours de l'année écoulée, les Juifs tchèques n'ont enregistré aucune attaque physique », constate le rapport, les cimetières et les monuments ayant été les principaux objectifs de telles agressions. Cela ne veut pas pourtant dire que les extrémistes de droite en Tchéquie soient nettement moins actifs qu'ailleurs ; ce qu'ils ont de différent, c'est qu'ils se concentrent, en particulier, sur la population rom.

Il est aussi vrai que l'antisémitisme en République tchèque semble prendre des formes nouvelles. Selon Tomas Jelinek, président de la Congrégation juive à Prague, il s'agit notamment de la négation de l'holocauste et de l'utilisation du discours anti-israélien. Il estime que le nombre de sympathisants de skinheads et d'autres formations d'extrême droite aura dorénavant tendance à monter... Les Juifs en Tchéquie n'ont à déplorer, d'autre part, aucune activité importante de la part de fondamentalistes islamistes.