Quelles priorités de la politique étrangère tchèque?
Une semaine après avoir obtenu la confiance de la classe politique par un vote à la chambre des députés, le nouveau cabinet tchèque a fixé les priorités de sa politique étrangère.
Stanislav Gross, ainsi que le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, ont indiqué que les priorités de la politique étrangère ne changeaient pas avec le nouveau cabinet, mis à part le fait que la Tchéquie est dorénavant membre à part entière de l'Union Européenne. Ainsi, les priorités sont les suivantes: développer l'alliance transatlantique et les bons rapports avec les voisins, lutter contre le terrorisme, faire respecter les droits de l'homme et promouvoir les exportations.
Parlant des perspectives d'un nouvel élargissement européen, Gross a dit que la Turquie, un pays musulman, devrait avoir un avenir au sein de l'Europe. Plus prudent, Cyril Svoboda a estimé, quant à lui, que l'UE devrait bien se préparer à l'admission de la Turquie. Impossible de dire à la fois oui à la Turquie et se retirer de l'Irak. Qualifiant l'entrée de la Tchéquie dans l'UE de tournant fondamental, le Premier ministre a souligné que les liens transatlantiques et les activités tchèques au sein de l'OTAN n'en ont pas été affaiblis. Pour sa part, le chef de la diplomatie a estimé que notre appartenance à l'UE pourrait "alléger" les rapports avec l'Allemagne et l'Autriche, marqués par la lourde expérience du siècle écoulé. La création d'une unité militaire tchéco-allemande commune serait, d'après lui, la meilleure expression d'une confiance mutuelle.
S'agissant des activités de la Tchéquie dans les institutions internationales, la République tchèque poursuivra son engagement dans les Balkans, elle apportera sa contribution pour trouver la paix au Proche-Orient, et participera à la reconstruction de l'Irak et de l'Afghanistan. Elle se prépare également à obtenir le siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, à l'horizon 2008-2009.