Week-end électoral en Tchéquie

Le week-end prochain, les Tchèques devront se rendre aux urnes. En effet, les 5 et 6 novembre sont les jours des élections régionales et des élections sénatoriales partielles. Après les législatives de 2002, les européennes du printemps 2004, la démission du gouvernement social-démocrate de Vladimir Spidla et l'arrivée de Stanislav Gross, un jeune social-démocrate aussi, à la tête du cabinet, les Tchèques sont confrontés à un nouveau choix : il n'est pas des moindres, car il s'agit des élections des conseillers régionaux, donc de l'administration du second échelon le plus important pour la vie des citoyens, après le Parlement, mais aussi la mairie communale.

Rappelons qu'en Tchéquie, l'administration départementale n'existe plus. Ainsi donc, les régionales sont devenues une sorte de test pour les législatives qui se déroulent deux ans plus tard. Selon les sondages les plus récents, mais aussi des derniers mois, ce serait le Parti civique démocrate, première force de l'opposition de droite, qui devrait remporter le plus de sièges et donc aussi de conseils régionaux. Pourtant, dans l'administration régionale, la situation n'est pas la même qu'au Parlement. En effet, après les élections, il faut former les conseils et élire les présidents. Lors de cette procédure, on assistera, certainement comme dans les années précédentes, à des cohabitations, entre les démocrates-civiques et les représentants de la coalition gouvernementale, donc sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates et unionistes. Bien que bannis de la coopération au niveau parlementaire, les communistes devraient continuer à jouer leur jeu au niveau régional, car ils sont le troisième parti dans les préférences électorales. Aux futurs conseils régionaux, il n'est pas certain que les partis qui remportent les élections les président aussi. Les tractations sont âpres et on recherche, surtout, le consensus. Les sénatoriales, elles, qui se déroulent à la même date, en pâtissent un peu. En effet, déjà le Sénat, en tant qu'institution, n'est pas très prisé en Tchéquie. En plus de cela, il ne s'agit que d'élections partielles, avec le renouvellement d'un tiers des membres de la Chambre haute, donc de 27 sénateurs. Néanmoins, aussi bien les régionales que les sénatoriales, mais surtout leurs résultats, nous donneront un avant-goût de ce que seront les législatives de 2006. Premières estimations certainement dans nos émissions de la soirée du samedi 6 novembre...