Vendredi et samedi, les Tchèques se rendent aux urnes pour élire les conseillers régionaux et un tiers des sénateurs. Les bureaux de vote se sont ouverts vendredi à 14 heures et les électeurs peuvent déposer leurs bulletins encore samedi, de 8 à 14 heures. Par leur vote, ils décideront qui dirigera les régions au cours des 4 prochaines années et qui siégera au Sénat, les 6 années à venir.
Les régionales sont une épreuve sérieuse pour le Premier ministre Stanislav Gross, car elles sont considérées comme une sorte de test avant les législatives qui se déroulent en 2006. Le résultat des élections est non moins important pour l'ODS, principale formation à l'opposition. A cet enjeu correspondait le déroulement assez agressif de la campagne électorale. La tension était perceptible à la chambre des députés où des mots grossiers et vulgaires se sont fait entendre ces derniers jours. Jusqu'au dernier moment, les partis ont essayé d'attirer les électeurs. Une série de concerts électoraux organisés par la social-démocratie a culminé jeudi soir à la salle Lucerna. L'ODS a eu un grand concert à Kladno, les chrétiens-démocrates ont parié sur les affiches et les annonces dans la presse.
Stanislav Gross présente une affiche électorale de la social-démocratie, photo: CTK
L'ex-président Vaclav Havel a appelé à une large participation aux élections. En ce qui concerne le Sénat, où un tiers des membres, soit 27, doit être renouvelé, Vaclav Havel a indiqué que ceux qui seront élus pourraient cultiver de façon substantielle la politique tchèque. D'après l'ancien président de la République, "le Sénat a une chance de jouer le rôle d'un certain correcteur, d'être un corps de sages dont la voix retentit au moment opportun et a une influence certaine".
Pour ce qui est des régionales, 45 partis et mouvements politiques y ont présenté plus de 8300 candidats pour 675 représentants qui siégeront dans les organes de l'administration régionale. Comme le fait remarquer le quotidien Pravo, les régions sont très importantes pour la vie des citoyens, car leurs compétences regroupent la gestion des hôpitaux, des établissements sociaux, et des écoles secondaires.