Au lendemain des élections
Déception dans un camp, satisfaction dans l'autre. C'est ce qui émane des déclarations des représentants des principales formations politiques tchèques, au lendemain des élections régionales et du premier tour des sénatoriales.
« En comparaison avec la situation d'il y a quatre ans, le principal est que la coalition des quatre n'existe plus. Il semble que les 10 à 12 % de cette coalition ait été remportés par le Parti civique démocrate. Il est dommage que nous n'ayons pas réussi à attirer cette partie des électeurs ».
Le vainqueur des régionales est le Parti civique démocrate. Les négociations sur la composition des conseils régionaux seront menés avec les chrétiens-démocrates, dans certains cas avec les sociaux-démocrates, en aucun cas avec les communistes, d'après Mirek Topolanek, président du parti.
« Cela veut dire que nous mènerons des négociations avec tous ceux qui entreront en compte pour une coalition non-communiste. Selon les résultats des élections, il semble que la formation de telles coalitions sera possible ».Second aux élections régionales et sénatoriales premier tour, le parti communiste et son président Miroslav Grebenicek, sont optimistes.
« Les entretiens sur les coalitions possibles, au niveau régional, ne seront pas des plus simples, en raison d'un très faible score de la social-démocratie. Nous sommes prêts à la discussion sur la composition de tous les conseils régionaux ».
Seuls vainqueurs, face au Parti civique démocrate dans une région, la Moravie du sud, l'Union chrétienne démocrate-Parti populaire. Le président du parti, Miroslav Kalousek, ne cache pas sa satisfaction.
« Pour nous le succès était représenté par un résultat à deux chiffres, car le parti n'y est jamais arrivé. Pour nous, dépasser les 10 % est un succès ».
Que retenir des résultats de ces élections ? Une seconde fois la social-démocratie, après les européennes, a essuyé une défaite. Mais, elle n'est qu'un seul parti de la coalition gouvernementale, dans la seconde année de son exercice, avec à ses côtés deux partis de droite, et les législatives sont dans deux ans. Beaucoup d'eau coulera encore sous les ponts de la Vltava, à Prague...