Audabiac, pour rendre des enfants abandonnés plus créatifs et heureux
Jitka Stenclova, Oldrich Smutny, Petr Nikl, Franta, Jiri Kolar... Voilà quelques-uns des plasticiens tchèques, tous attachés à la France, et dont les oeuvres sont exposées actuellement à l'Institut français de Prague. Créée à partir de dons d'artistes concernés, cette collection de peintures et de sculptures a pour objectif de soutenir et de promouvoir un projet socio-culturel intitulé "Audabiac, par l'intermédiaire de l'art vers la liberté".
Lancé par un couple tchèque fixé en France, Radana et Jiri Wald, il donne l'occasion à des enfants tchèques sans familles de passer, chaque année, une partie des grandes vacances sous le soleil provençal, dans les Cévennes. Hébergés dans une bastide rénovée, Audabiac, ils se livrent, en compagnie des personnalités de la culture tchèque, à différentes activités artistiques. Jiri Wald parle des débuts du projet Audabiac :
"L'idée de mettre sur pied un tel projet nous est venue en 1998, lorsque nous avons aidé les orphelinats en Moravie, qui venait d'être touchée par les inondations dévastatrices. Nous nous sommes rendus compte qu'au niveau matériel, ces enfants abandonnés avaient tout ce dont ils avaient besoin, mais qu'il leur manquait, disons, une approche personnelle. Alors, nous avons décidé de les inviter en France et, en même temps, de les initier dans des disciplines artistiques. En 2000, nous avons fondé, en France, l'Association civique Audabiac. Depuis, nous y organisons des séjours réguliers, nous accueillons, chaque été, quelque 70 enfants. Mais, ce projet est destiné aussi aux adultes, à tout ceux qui élèvent des enfants, que ce soit des pédagogues, des parents biologiques ou adoptifs. Nous voulons leur montrer comment profiter, dans l'éducation, de la force magique de l'art."