Les Tchèques attendent de Benoît XVI "un remède au chaos au sein de la foi et des valeurs morales"
Personnalité peut-être moins charismatique que celle de son prédécesseur Jean-Paul II, mais non moins intéressante de part ses positions traditionnelles et parfois controversées, positions à défendre ou à faire évoluer dans le difficile XXIe siècle... voilà l'image du nouveau pape Benoît XVI, telle qu'elle apparaît dans la presse tchèque au lendemain de son élection. A Prague, celle-ci ne suscite ni colère, ni joie immense, mais plutôt de la curiosité : qu'apportera Joseph Ratzinger à l'Eglise, à l'Europe, au monde ?
Certains, comme le prêtre Tomas Halik, une des figures les plus en vue de l'Eglise catholique tchèque, attendent avec impatience si cette volonté de paix religieuse se manifestera aussi dans ses propos, jadis critiques, envers les nouveaux courants théologiques et d'autres Eglises.
Un grand défi, sans doute, pour Benoît XVI, surtout vu d'un pays aussi athée comme la République tchèque : sensibiliser les Européens, et les jeunes en particulier, aux valeurs de l'Eglise catholique. Le professeur universitaire Josef Dolista souhaite que Benoît XVI devienne "un remède au chaos au sein de la foi et des valeurs morales". Le journaliste Jan Jandourek est plus concret : "L'Eglise sait apprendre aux gens à vivre dans la pauvreté, mais le nouveau pape doit trouver les mots justes pour montrer aux habitants de cette planète comment vivre dans la richesse. Et aussi dans la liberté", remarque-t-il dans son commentaire pour Mlada fronta Dnes.