La Tchéquie demande la protection de son industrie textile
Les importations du textile chinois inquiètent sérieusement les chefs de l'industrie textile tchèque. Depuis le début de cette année, les importations des produits textiles et de chaussures ne sont plus limitées par les quotas de l'Union européenne et la Tchéquie, ainsi que d'autres pays européens, sont littéralement envahis par ces articles.
Selon le ministre de l'Industrie et du Commerce, Milan Urban, actuellement 50 000 emplois dans l'industrie du textile et de la chaussure tchèque sont menacés : "Je veux dire clairement que la République tchèque défendra ses industries du textile et de la chaussure et agira énergiquement pour protéger les emplois dans ces secteurs."
Depuis la moitié des années quatre-vingt-dix, des dizaines de milliers de travailleurs ont quitté ces secteurs. Le vice-premier ministre tchèque pour l'Economie, Martin Jahn, vient d'adresser une lettre au commissaire européen au commerce extérieur Peter Mandelson, dans laquelle il se prononce, lui aussi, pour la protection des pays européens contre les importations du textile chinois. Il souligne que les entreprises textiles en République tchèque sont concentrées dans les régions les moins développées du pays et demande qu'on prenne des mesures protectionnistes autorisées par l'Organisation mondiale du Commerce. Face à la pression d'une douzaine de ses pays membres, la Commission européenne n'exclut pas les mesures contre les importations chinoises mais envisage d'abord d'analyser la situation pour voir si l'abolition des quotas sur le textile a vraiment perturbé le marché européen.