Les éleveurs bovins tchèques font la grimace

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La République tchèque dispose du plus petit cheptel bovin depuis 1836. Selon la Chambre agraire tchèque, avec 1,5 million de têtes de bétail et moins de 200 000 tonnes produites par an, la viande de boeuf devrait même venir à manquer cette année. Lundi, les agriculteurs ont tenu à présenter à la presse les difficultés qu'ils rencontrent et mettre en garde sur le fait que l'élevage ne permettait plus au pays d'être autosuffisant.

Vache
Conscient de la gravité de la situation, le ministère de l'Agriculture a fait du maintien des effectifs du bétail une de ses priorités. Malgré cette volonté, la production de viande de boeuf est en baisse. Alors que 250 000 tonnes sont nécessaires à la République tchèque pour subvenir à ses propres besoins, elle en produit 60 000 de moins.

La viande de boeuf
Pour combler ce manque, le pays est donc contrait d'importer de la viande, importations qui devraient se traduire sur le marché tchèque par une augmentation d'environ dix couronnes, soit 35 centimes d'euro, au kilo de poids vif. Pour remédier à ces maux, la Chambre agraire tchèque voudrait que le bétail devienne une marchandise bénéficiant d'une exception, comme l'a expliqué son président, Jan Veleba :

« Pour ce qui est de la charge en bétail, qui correspond au rapport entre le nombre de têtes de bétail et la superficie des surfaces fourragères qui leur sont réservées, nous en sommes arrivés au niveau de pays aussi insignifiants dans ce domaine que la Grèce, le Portugal et d'autres. Les raisons à cette situation sont multiples. Mais cela a des répercussions sur l'ensemble du système, le bétail étant la base de l'agriculture. Nous voulons donc et proposons de négocier de nouveau avec Bruxelles pour que nous disposions, par exemple, d'un quota plus important pour les bovins d'engraissement, que quelqu'un puisse faire brouter les bêtes, etc. »