Le nouveau gouvernement tchèque a reçu la confiance de la Chambre des députés
Après de longs mois, la crise gouvernementale vient de prendre fin. Ce vendredi, le Premier ministre, Jiri Paroubek, a engagé la responsabilité de son cabinet à la Chambre des députés dont la majorité lui a accordé sa confiance.
Le gouvernement de Jiri Paroubek a été nommé par le président de la République, il y a un peu moins de trois semaines, le jour même où son prédécesseur, Stanislav Gross, avait remis sa démission, après plusieurs mois de crise provoquée par un scandale autour des affaires personnelles de ce dernier. Après la nomination du cabinet Paroubek, des différends sont apparus au sein de la social-démocratie, certains députés condionnant leur voix, lors du vote de confiance à la Chambre, par certaines concessions. Le nouveau Premier ministre s'est avéré être un diplomate et les problèmes à l'intérieur de son parti réglés, il a engagé, ce vendredi, la confiance en son cabinet à la Chambre. Comme on s'y attendait, sur les 200 députés que compte la chambre basse, et qui étaient tous présents, les 101 députés de la coalition gouvernementale ont voté la confiance à Jiri Paroubek et ses ministres. Dans la discussion qui a précédé le vote, les députés de l'opposition ont fortement critiqué le programme d'action présenté par le gouvernement. Le chef du groupe parlementaire du Parti civique démocrate, opposition de droite, Vlastimil Tlusty, n'a pas été tendre, en déclarant que le programme d'action n'était pas concret, allant même jusqu'à dire que c'était une bêtise. Pourtant, en ce qui concerne certains points, son parti serait prêt à coopérer avec la coalition gouvernementale. Le Premier ministre, Jiri Paroubek, encore avant le vote, a déclaré que cette position était positive et signifiait donc la fin de la « tolérance zéro » de la part du Parti civique démocrate. Il a trouvé des signaux positifs également dans l'intervention de l'opposition de gauche, celle du chef des communistes, Miroslav Grebenicek, et tend la main à tous pour une éventuelle coopération. Après le vote, Jiri Paroubek n'a pas caché qu'il attendait un tel résultat :« Je pense que c'est un moment important et une étape franchie qui signifie la fin de l'incertitude, après de nombreuses semaines. Ce vote de confiance est certainement aussi un signal positif pour les citoyens ».
Le cabinet de Jiri Paroubek n'est pas tellement différent du précédent, formé par la coalition sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates, Union de la liberté/Union démocratique : sur dix-huit membres, il ne compte que quatre nouveaux ministres. On note une femme de plus, à la direction de l'Informatique. Première priorité : l'adoption de la Constitution européenne par la voie du référendum qui devrait avoir lieu en même temps que les prochaines législatives, donc en 2006.