De moins en moins de boîtes aux lettres en Tchéquie
Conséquence du boom de la communication électronique, il y a de moins en moins de boîtes aux lettres en République tchèque. En dix ans seulement, un dixième des boîtes aux lettres ont disparu du paysage, en raison du désintérêt pour la correspondance écrite.
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Cette disparition progressive des boîtes orange typiques pour la République tchèque n’est que la partie émergée de l’iceberg d’une crise plus profonde vécue par la Poste tchèque, comme dans d’autres pays. Fin juin, la Poste avait déjà annoncé un vaste plan de restructuration qui prévoit notamment le départ de quelque 7 000 salariés, soit près du quart de ses effectifs actuels, dans les six prochaines années
A l’heure actuelle, il existe 20 855 boîtes aux lettres réparties dans tout le pays, alors qu’il y a dix ans, on en comptait au moins 2 000 de plus. De moins en moins utilisées par les gens, ces boîtes sont progressivement retirées des rues.
« Le nombre de courriers récupérés dans les boîtes aux lettres a diminué de 31,4% si l’on compare le mois de février 2019 à celui de 2016. Nous réduisons donc le nombre de boîtes aux lettres en conséquence, » a ainsi expliqué le porte-parole de la Poste tchèque Ivo Vysoudil à nos collègues de la Radio tchèque. Les boîtes les plus détériorées ont la priorité et ne sont pas remplacées.
En République tchèque, la réglementation fixe les lieux où les boîtes aux lettres doivent être installées : en des lieux de passage fréquent, comme près des magasins ou des arrêts de transports en commun.
Dans les plus petites communes, on compte une boîte aux lettres pour un millier d’habitants. En pratique, cela signifie qu’il faut au moins une boîte aux lettres par commune du pays.
En ce qui concerne les bureaux de poste locaux, leur nombre a cessé de décroître, mais pour la simple raison qu’il ne peut plus guère descendre en dessous de la limite de 3 200 fixée par loi. Actuellement le pays en compte une centaine de plus.
Mais le nombre de bureaux « classiques » tend toutefois à décroître, remplacés par des bureaux dits « partenaires ». Ces bureaux alternatifs fonctionnent de la même façon, mais sont gérés par exemple par les municipalités ou les propriétaires d’épicerie, moyennant un financement par la Poste tchèque.