Usé par les critiques, le ministre recordman des Transports abandonne la politique
Dan Ťok ne sera bientôt plus ministre des Transports. En poste depuis 2014, soit une durée exceptionnelle en République tchèque pour ce portefeuille, Dan Ťok (mouvement ANO, principale formation de la coalition gouvernementale) a annoncé, lundi, son intention de quitter la scène politique.
Cible régulière de nombreuses attaques ces deux dernières années depuis le lancement de l’appel d’offres pour l’administration du système de péage électronique des autoroutes pour les camions de plus de 3,5 tonnes, Dan Ťok a néanmoins préféré se retirer. Fatigué, selon ses propres dires, il pourrait abandonner aussi son mandat de député.
Le ministre, âgé de 60 ans, estime néanmoins avoir rempli sa mission, notamment en attribuant, en juin dernier, justement le marché du péage des autoroutes au consortium composé des sociétés CzechToll et SkyToll, qui a proposé 10,75 milliards de couronnes (près de 420 millions d’euros) pour l’édification et l’exploitation du système pour dix ans à compter de 2020. Un appel d’offres qui, comme souvent dans ces cas-là, a été l’objet d’une multitude de rumeurs sur ses conditions.
Dan Ťok se félicite également d’avoir contribué au lancement de travaux de nouvelles portions d’autoroute dans le pays sur une cinquantaine de kilomètres ; un domaine là aussi souvent décrié pour la lenteur de la préparation et de la réalisation des projets, alors que la République tchèque et l’Autriche voisine ne sont par exemple toujours reliées par aucune autoroute, comme l’a rappelé la visite du président tchèque Miloš Zeman à Vienne la semaine dernière.
Le nom du nouveau ministre des Transports pourrait être annoncé ce mercredi, suite à la rencontre entre Andrej Babiš et Miloš Zeman au cours de laquelle pourrait être évoqué également le possible limogeage de la ministre du Commerce et de l'Industrie, Marta Nováková.