Désaccord au sein de la coalition sur la hausse des minima sociaux

Foto: Ladislav Bába (Foto: Archiv des Tschechischen Rundfunks)

La social-démocrate Jana Maláčová (ČSSD), ministre du Travail et des Affaires sociales, veut une augmentation du revenu d’existence minimum et du revenu vital minimum. Problème, sa collègue Alena Schillerová (ANO), la ministre des Finances, n’est pas d’accord. Il reviendra au cours du mois de novembre au gouvernement de régler le différend entre les deux femmes.

Photo illustrative: Ladislav Bába,  ČRo
Ce n’est d’ailleurs pas le premier désaccord. Dimanche, elles sont finalement parvenues à un compromis sur la question de l’augmentation des prestations familiales pour les parents en congé parental.

Alena Schillerová, gardienne d’une certaine orthodoxie budgétaire, accueille toujours avec réticence les propositions des autres ministres visant à augmenter certaines allocations sociales. Aussi, elle n’a pas sauté de joie quand Jana Maláčová a demandé une hausse des minima sociaux. La sociale-démocrate souhaiterait réévaluer le revenu vital minimum de 390 couronnes à 3 800 couronnes (161 euros) et le revenu d’existence minimum de 250 couronnes à 2 450 couronnes (95 euros).

La ministre du Travail argumente en expliquant que ces allocations n’ont plus jamais été revues à la hausse depuis janvier 2012. Le coût de la vie a pourtant augmenté depuis lors et deux tiers des personnes qui peuvent prétendre toucher ces aides sont dans l’incapacité de travailler. Il s’agit de personnes âgées, de mères seules avec un ou plusieurs enfants, de jeunes gens ou bien de personnes souffrant d’un handicap.

La ministre des Finances est toutefois opposée à toute augmentation. Selon elle, cela ne serait pas opportun au moment où la République tchèque fait face un taux de chômage très bas et à un manque de main d’œuvre dans de nombreux secteurs. Tous les partis de droite sont en phase avec la position de Mme Schillerová. Les communistes, qui soutiennent la coalition gouvernementale minoritaire, et les Pirates, au contraire, se placent du côté de Mme Maláčová. L’affaire doit être discutée ce mercredi en conseil des ministres.