Le Sénat valide la suppression de la gratuité des sacs plastiques dans les magasins
C’est la fin d’un processus législatif long de plusieurs mois : mercredi dans la soirée, les sénateurs ont à l’heure tour approuvé la fin de la gratuité des sacs plastiques dans les magasins. La mesure, qui doit prendre effet au début de l’année prochaine, répond à une volonté de l’Union européenne de réduire de trois quarts l’usage des sacs plastiques à l’horizon 2025.
Les parlementaires l’ont quelque peu modifié, afin que tous les sacs plastiques proposés en caisse soient payants, peu importe leur contenance. Toutefois, la nouvelle législation ne fixe aucun prix pour ces sacs et ne prévoit pas l’interdiction des petits sacs plastiques utilisés pour les fruits, les légumes et, en République tchèque, pour les produits de boulangerie. Mercredi, les sénateurs ont donc à l’heure tour approuvé le texte et il reste désormais au président Miloš Zeman de le contresigner.
Dans les faits, les grandes surfaces et autres supermarchés ont déjà renoncé à distribuer des sacs plastiques gratuitement depuis plusieurs années. Elles en proposent pour une somme généralement modique, souvent une couronne, soit quatre centimes d’euro. La loi concerne donc davantage les autres commerces, les magasins de vêtements notamment.Alors que le problème que représente la pollution par les sacs plastiques, qui mettent plusieurs années à disparaître, est désormais largement admis, un sénateur s’est toutefois fait remarqué mercredi en s’opposant à l’amendement. Le social-démocrate Petr Vícha a d’abord cité des sujets comme le bombardement américain en Syrie, les tensions en Corée du Nord ou encore la crise des réfugiés pour conclure :« Des centaines de fonctionnaires trouvent une solution au principal problème de l’Union européenne : que personne ne puisse se procurer gratuitement un sac plastique. Mes collègues, pensez-vous vraiment que l’Union européenne prenne la bonne direction ? ».
Le ministre de l’Environnement Richard Brabec (ANO) n’a pas nié l’importance des problématiques évoquées par le parlementaire mais il a rappelé le désastre écologique que constitue le rejet dans la nature de millions de tonnes de plastique chaque année.