Les frères Nedvěd repris par le Vilém Spilka Quartet
Les chansons des frères Nedvěd font indubitablement partie du patrimoine tchèque, car connues de tous, et chantées habituellement à l’occasion des rendez-vous autour des traditionnels feux de camp. Les morceaux des deux frères sont devenus tellement célèbres qu'un grand nombre d'artistes les a repris, comme récemment le quatuor de Vilém Spilka. Ce groupe qui touche à différents genres musicaux a sorti à la fin de l´année 2016 son premier album intitulé Podvod (Fraude, en français) et consacré à l’œuvre des deux frères Nedvěd extrêmement populaires dans le pays.
Un nouvel ensemble sur la scène jazz du pays
Composé du guitariste Vilém Spilka, du saxophoniste Radek Zapadlo, du contrebassiste Vlastimil Trllo et du batteur Martin Keibl, le Vilém Spilka Quartet rassemble des musiciens talentueux de plus en plus demandés auprès de différents groupes, comme le B-Side Band, le Two Generation Trio ou le Vincenc Kummer Quartet, ainsi que dans le cadre de différents projets comme aux cotés du musicien et compositeur Michal Horáček ou du chanteur Ondřej Ruml. Les musiciens de l'ensemble, qui s´est formé en 2013, commencent à devenir des noms sûrs de la scène du pays. Mais ce n’est qu'à l’automne de l'année dernière que le quatuor sort son premier album, comprenant des reprises des deux frères Jan et František Nedvěd, mais arrangées d'une façon très jazzy et moins folk, par rapport aux originaux des deux guitaristes.
« Elle se tenait sur les rails, une fleur derrière l’oreille
Les cheveux attachés avec de l’herbe
Avec une guitare à cinq cordes dans le dos
De beaux yeux en pleurs Des oisillons abandonnés, il y en a partout dans le monde
Ils cherchent des nids, ne savent pas quoi faire
Nous sommes partis au matin et revenus le soir
Je me tenais sur les rails la semaine d’après Tu sais, c’est plus difficile pour les filles. »
L’album Podvod puise son inspiration dans les mélodies immortelles des frères Nedvěd
Le premier album Podvod du quatuor Vilém Spilka contient huit des plus grands tubes des frères Nedvěd, comme Ptáčata - Les Oisillons, Růže z papíru - Rose en papier, ou Tulácký ráno – Un Matin vagabond, et réinterprétés dans une façon plus jazz, et sans paroles évidemment. A ce propos, l'un des frères Nedvěd, Jan, s’est récemment laissé entendre dire : « Cet album m'a beaucoup plus, et ce non seulement parce que j'ai en moi un milliard de notes et que je ne sais absolument rien de la musique, peut-être seulement qu’elle est belle et que le jazz est considéré comme étant l'un des plus beaux genres musicaux qui existent. Mais personne ne me l'a jamais montré alors je suis resté dans le blues. »Les mélodies des chansons des Nedvěd ont inspiré le quatuor grâce à leur simplicité et la clarté de leurs différentes harmonies. C'est d'ailleurs ce qu'a expliqué le leader du quatuor Vilém Spilka, lui-même : « La musique de Jan Nedvěd et de leur groupe Brontosauři (Les Brontosaures en français) a fait partie de mon enfance passé dans les bois. Si vous vous détachez un peu de certains endroits qui sonnent musicalement de façon parfois kitch ainsi que des textes des chansons quelque peu naïfs, il reste cette mélodie, et Jan Nedvěd sait l'écrire à merveille. En plus, le message principal des morceaux des frères Nedvěd est d'autant plus fort, que ces chansons semblaient vouloir elles-mêmes qu'on les arrange à notre façon. »
« Comme un vieil arbre sec
Comme un tonnerre qui détruit tout
Comme de l’herbe dans un champ
C’est l’impression que me donne notre monde
Beaucoup de discours et plus il y en a, mieux il va Nous allons nous battre pour quelque chose
Jusqu’à ce qu’il ne reste
Aucune pierre sur pierre
Et s’il n’y a pas de Dieu
Alors la terre et l’air nous emporteront
Et puis Amen »