La Tchéquie consacre davantage d’argent à la recherche et au développement
Le dernier rapport de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) s’inquiète du recul observé pour la première fois des financements publics que ses pays membres consacrent à la recherche et au développement (R&D). La République tchèque fait figure d’exception : la part du PIB destinée à l’innovation ne cesse d’y croître.
De façon plus politique, l’OCDE met en garde contre les « sentiments » hostiles à la mondialisation et contre les velléités manifestées ici ou là de réduire la liberté de circulation des personnes.
En ce qui concerne la recherche et le développement, la République tchèque échappe à la tendance générale. Ainsi la dépense intérieure brute de R&D (DIRD), l’indicateur utilisé par l’OCDE, y est passée de 1,3% du PIB en 2009 à 2% en 2014. L’objectif affiché par Prague de consacrer 2,7% de son PIB à la recherche à l’horizon 2020 est d’ailleurs jugé crédible.
L’argent public est mobilisé à hauteur de 0,67% du PIB tchèque. C’est plus que la moyenne des pays de l’OCDE (0,61%). Surtout, ces financements publics ont eu tendance à stagner voire à diminuer ces dernières années. Ce n’est pas le cas en République tchèque où ils croissaient de 3,4% par an en moyenne entre 2009 et 2014. L’argent privé vient lui plus souvent des entreprises étrangères ou de leurs filiales implantées dans le pays.
La R&D tchèque n’est pas exempte de défauts. Par exemple, bien que le secteur de la recherche publique se serait amélioré dernièrement, les Tchèques peinent encore à publier des articles dans des revues de renommée internationale. De surcroît, l’OCDE recommande l’introduction d’une nouvelle méthodologie pour l’évaluation de la recherche.
C’est ce que prévoit la loi préparée par le vice-premier ministre Pavel Bělobrádek. A travers ce texte, le chrétien-démocrate appelle également de ses vœux la création d’un véritable ministère pour la science.