Sondage : deux entreprises sur cinq ne récompensent pas leurs salariés
Les directeurs et les managers de nombreuses entreprises tchèques ont du mal à mettre en valeur la réussite de leurs salariés, mais également à se satisfaire de leurs propres résultats. Ce sont les conclusions d’un sondage effectué par la société Edenred parmi plus d’une centaine de dirigeants d’entreprises de haut niveau, rapporté par le serveur ihned.cz. Pourtant, selon les spécialistes en ressources humaines, la reconnaissance et les compliments peuvent constituer l’un de moyens les plus efficaces pour augmenter la motivation des employés.
D’après certains experts dans le domaine des ressources humaines, apprécier le travail de quelqu’un ou de soi-même ne figure en effet pas parmi les caractéristiques typiques des Tchèques. « Je crois que le système de l’éducation tchèque ne nous a jamais permis de développer cette capacité et je crains qu’il n’y ait pour l’instant pas de changement visible allant dans ce sens. Nous sommes souvent confrontés à l’opinion selon laquelle il est naturel de faire son travail bien et qu’il n’est donc pas nécessaire de donner de retours positifs qui confirmeraient seulement ce qui est évident », explique la responsable du service du personnel de la société EY, Olga Lamačková.
Son homologue au sein du groupe PwC République tchèque, Andrea Linhartová, reste néanmoins plus optimiste :
« La situation s’améliore constamment, en raison de l’entrée sur le marché tchèque des cultures d’entreprises venues de pays avec des économies plus évoluées », indique-t-elle, en affirmant que les félicitations représentent un bon moyen pour améliorer les performances des employés.
Selon le sondage, les chefs complimentent davantage leur personnel dans les entreprises de moins de 200 salariés, ainsi que dans les entreprises dont le chiffre d’affaires augmente chaque année de plus de 10 %. « La société qui emploie moins de 200 personnes est assez ‘petite’ pour que les managers connaissent tous les employés. Les relations y sont donc plus étroites et moins anonymes, ce qui a des impacts positifs dans cette sphère. Quant aux entreprises avec les chiffres d’affaires de plus de 10 %, elles ont compris qu’une croissance économique n’était pas possible sans un personnel de qualité. C’est la raison pour laquelle elles consacrent beaucoup plus d’espace aux évaluations », ajoute Olga Lamačková.
Pour Andrea Linhartová, ce résultat peut toutefois être regardé également dans l’autre sens : « là où la culture d’entreprise est positive, et là où on sait apprécier ses employés, les chiffres d’affaires augmentent régulièrement. »
