Un Tchèque sur deux a déjà piraté un film sur internet
Dans un récent reportage, la Radio tchèque fait état du difficile combat mené par l’industrie du cinéma contre les différentes formes de piratage des films. Une lutte pour le moins difficile alors que plus de la moitié des Tchèques ont déjà eu recours à des moyens illégaux pour regarder un film et que de nombreuses œuvres ne parviennent jamais sur le marché tchèque et ne sont donc visibles que par ce biais.
Parallèlement, il existe des services d’offre payante et légale. Ainsi, le géant américain Netflix est disponible en République tchèque depuis le début de l’année. Dans un entretien pour le quotidien économique Hospodářské noviny, le directeur général de la chaîne de télévision privée Prima, Marek Singer, estimait que le Netflix tchèque avait donné une leçon aux professionnels du secteur en prouvant que son modèle économique était viable.
Il n’en reste pas moins qu’il reste du chemin à faire pour détourner les internautes de la foisonnante offre illégale et gratuite pour l’offre payante, plus limitée. D’après les données de l’Union des distributeurs et de l’Association des producteurs audiovisuels, seuls 5% des Tchèques interrogés considèrent qu’il est simple de regarder un film ou une série en payant sur internet. Ils sont plus de la moitié à être réticents à cette offre. Un bon tiers enfin se dit prêt à utiliser l’offre payante mais à condition que le système de visionnage soit simple, que les films soient disponibles rapidement après leur sortie en salle, que le prix soit raisonnable et que la qualité de l’image et du son soit au rendez-vous.