Du 20 au 22 mai se déroule le festival breton « Moře v komoře » à Prague. Depuis 2010, l’organisation Rond a pour mission de promouvoir la culture traditionnelle bretonne en République tchèque. Cette année, ces quelques soirées bal folk auront lieu sur le bateau des frères Forman. Ateliers pour les enfants, danses et cuisine sont au rendez-vous. La productrice de l’événement, Eva Dryjová détaille le programme.
« On commence le vendredi avec un concert qui fait mélange musiciens tchèques et musiciens bretons. C’est un groupe qui est assez connu : Bran. Il y aussi en duo le groupe Deliou et un autre groupe de jeunes autour de Kiran Alexander, un accordéoniste qui s’intéresse à faire évoluer cette musique traditionnelle. Le samedi, on va passer toute la journée en Bretagne, en espérant qu’il fera beau. On commence le matin avec les marchés bretons-français. Il va y avoir des crêpes, des galettes avec toutes les spécialités que l’on aime bien. Il y aura aussi des choses sucrées, surtout avec du beurre salé comme partout et aussi du cidre. Comme il y a deux sortes de cidre de Bretagne en République tchèque, on va ajouter du cidre tchèque pour faire la comparaison et aussi du cidre anglais pour voir ce que ça donne. Et le soir, ce sera le temps du ‘fest-noz’, avec des jeunes, des bretons qui jouent de la musique bretonne inspirée par le jazz et le hip hop. Enfin, Tristan Le Govic joue de la harpe, c’est quelque chose d’assez léger et en même temps c’est fort. Comme la Bretagne ! Ensuite, il y a un groupe tchèque qui s’intéresse à la musique de Bretagne, le groupe s’appelle KAMM.
ba.fnu, photo: Site offciel du festival Moře v komoře
La dernière journée du festival, le dimanche, il y aura un grand baptême d’un nouvel album breton-tchèque, ce sont Yann-Fañch Kemener et ba.fnu qui jouent une musique bretonne un peu électro. Et j’aimerais bien ajouter que samedi et dimanche on est sur le bateau des frères Forman, en espérant encore une fois qu’il fera beau. »
Pourquoi avoir décidé de faire connaitre la culture bretonne, en République tchèque et à Prague notamment ?
Bran, photo: Site offciel du festival Moře v komoře
« Parce que l’on s’intéresse aux danses traditionnelles qui se pratiquent aujourd’hui. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est le bal folk, c’est-à-dire que vous prenez les danses traditionnelles, et vous les faites jouer par des instruments modernes. Cette évolution musicale est très riche en Bretagne et ça nous intéresse. Mes amis et moi on a fait des études en Bretagne et on a vécu tout ce ‘fest-noz’ dans la rue et on aime bien porter cette atmosphère à Prague car c’est quelque chose de très excitant. »
Quel est le type de public lors de ces festivités ? Est-ce que c’est un public français ? Est-ce que c’est un public tchèque ?
« On essaye aussi de s’adresser aux Français, on est en contact avec l’Institut français et c’est aussi pour ça que je suis chez vous parce qu’on est francophones. Aussi, je crois que c’est bien pour les jeunes d’aujourd’hui. Cette année, le samedi, on va avoir une programmation pour les enfants, des petits contes et un workshop pour eux. Donc j’aimerais bien que ce soit ouvert à toutes les générations comme ça l’est en Bretagne. »
Le bateau Tajemství des frères Forman, photo: Facebook de Loď Tajemství
Est-ce que vous pensez que la culture bretonne est assez bien représentée en France, en République tchèque, peut-être grâce à vous ? Donc, vous pensez que ça parle aux jeunes générations ?
« Ça peut parler à toutes les jeunes générations, grâce à cet élément social et culturel qui est lié à cet événement. J’ai l’impression que ça reste dans les traditions de la République tchèque, un peu cette idée celtique. C’est pour cela qu’il y a des festivals celtiques avec tout ce qu’il y a autour. Je pense qu’on peut bien rentrer dedans avec ce festival qui célèbre Gouel Erwan. »
