Conférence « Planète vivante » : des scientifiques de toute l’Europe réunis à Prague
Le centre des Congrès de Prague accueille, tout au long de cette semaine et jusqu’à ce vendredi, le plus grand symposium de l’Agence spatiale européenne (ESA) consacré aux missions d’observation de la Terre. Intitulée « Planète vivante », la conférence, qui se tient tous les trois ans et à laquelle participent actuellement quelque 3500 chercheurs, étudiants et représentants d’entreprises, a pour objectif de présenter les résultats de recherches récentes, ainsi que le développement en cours de nouvelles applications.
« Au total, 3500 personnes participent à cet événement, soit un nombre record pour le symposium ‘Planète vivante’. A noter que lors de l’édition précédente à Edimbourg, il y a trois ans de cela, 1700 personnes étaient inscrites pour cette conférence. Nous avons donc plus que doublé ce chiffre. »
La République tchèque a été le premier pays post-communiste à avoir rejoint l’ESA en 2008. Elle participe actuellement à un grand nombre de ses projets. Parmi eux figurent notamment le programme de navigation par satellite à usage civil Galileo, dont Prague accueille le siège officiel, ou le programme européen de surveillance de la Terre Copernicus. Ondřej Šváb précise :« Nous participons aux projets de l’ESA dans le cadre du programme d’observation de la Terre. Il s’agit par exemple de la recherche du champ magnétique et du champ gravitationnel. Nous développons également des applications à partir des données d’observation de la Terre, parmi lesquelles, entre autres, des applications pour l’Afrique, servant à la recherche de l’eau potable ou à la mesure de la qualité de l’eau dans les lacs. Mais nous développons bien sûr aussi des applications qui sont utilisées en République tchèque, par exemple dans le domaine de l’agriculture. »
Le symposium à Prague a été inauguré en présence du directeur général de l’Agence spatiale européenne Johann-Dietrich Wörner, du Premier ministre Bohuslav Sobotka, et du ministre des Transports Dan Ťok. Outre les différents exposés, un programme d’accompagnement a été préparé pour les participants durant cette semaine, dont différentes expositions et également un stand tchèque. Ondřej Šváb :« Le stand tchèque a présenté ce que l’on fait en République tchèque, c’est-à-dire comment on utilise les données satellitaires. A cette présentation participaient d’une part des entreprises proposant des produits commerciaux, d’autre part des institutions académiques et des institutions nationales. »
Bien que destinée prioritairement au public professionnel, la conférence a proposée également différentes activités pédagogiques. Les élèves des écoles primaires et secondaires pouvaient ainsi par exemple prendre connaissance des principes de base de l’observation à distance de la Terre. A l’occasion de cette dernière journée de « Planète vivante », Ondřej Šváb fait un bilan de cette conférence qui pourrait, selon lui, avoir des conséquences positives pour la science spatiale tchèque :
« Ce symposium représente pour nous une grande occasion pour la promotion et la popularisation du domaine de l’observation de la Terre. Parmi les participants, il y avait quelque 350 Tchèques, ce qui est vraiment beaucoup. Ils ont eu la possibilité d’assister à plusieurs centaines d’exposés, divisés en onze sections différentes, soit donc un nombre phénoménal. C’est pourquoi nous espérons que nous allons réussir à attirer vers l’observation de la Terre non seulement davantage d’étudiants, mais également davantage de sociétés qui pourraient développer leurs produits à partir de ces données. »La volonté de soutenir la recherche appliquée s’est par ailleurs déjà manifestée la veille de l’inauguration de la conférence, lors d’une rencontre entre le directeur de l’ESA et des représentants des entreprises tchèques. Au programme de cette discussion figurait notamment leur coopération mutuelle dans l’avenir.