« Nettoyons la Tchéquie » mobilise toujours plus de volontaires
Quelque 65 000 volontaires ont participé, samedi, un peu partout dans le pays, à l’opération « Ukliďme svět, ukliďme Česko » - « Nettoyons le monde, nettoyons la Tchéquie ». Organisée pour la troisième année consécutive conjointement par l’Association Ekosmák et la Fédération tchèque des défenseurs de la nature, l’opération, qui consiste à liquider les décharges sauvages et à débarrasser villes et campagnes des détritus et ordures, s’est tenue dans 1 750 endroits différents.
« Sale, ça le sera très certainement sur la place Žižkovo náměstí et dans la rue Kubelíkova… Ça l’est tout le temps et y’a de plus en plus d’excréments. Je dirais que sur cent personnes, y’en a vingt qui ramassent. Les autres laissent leurs chiens faire leurs besoins et s’en vont comme si de rien n’était. Et si vous leur dites quelque chose, ils vous répondent que c’est votre boulot et que vous êtes là pour ça : pour nettoyer les m... »
Dans un pays où beaucoup de villes et communes se plaignent de ne pas disposer de suffisamment de main-d’œuvre pour assurer les services assurant la propreté de leurs rues, parcs, jardins et autres lieux publics, Honza regrette que beaucoup de passants n’aient pas ou peu de considération pour son travail :
« Les gens vous prennent pour des moins que rien. Ils pensent que sinon vous ne seriez pas là dans la rue avec un balai dans les mains. Il y a des gens après lesquels vous nettoyez et dont vous voyez qu’ils font exprès de jeter un paquet de cigarettes ou une bouteille vide. Mais vous ne pouvez rien leur dire, en tout cas, moi, je ne leur dis rien. Je passe après eux, je ramasse et c’est tout juste s’il ne faudrait pas s’excuser du dérangement. »
Elu meilleur projet écologique de l'année dans le cadre des Energy Globe Awards pour la République tchèque en 2014, « Nettoyons la Tchéquie », ce n’est cependant pas seulement Prague ou la rue, les crottes de chiens et autres papiers gras. Avec le début du printemps, l’objectif de cette opération écologique est bien entendu plus vaste. Ainsi, si les organisateurs ne sont parvenus à mobiliser que 65 000 volontaires cette année, soit 35 000 de moins que le nombre de participants initialement espéré, environ 1 600 tonnes de déchets de toutes sortes, selon les premières estimations, ont néanmoins pu être ramassées, dont un tiers ont pu être recyclées. A titre de comparaison, en 2015, les 50 000 volontaires, dont plus de 60% étaient âgés de moins de 18 ans, avaient récolté 1 400 tonnes.Surtout, afin de lutter plus efficacement contre les décharges sauvages, une deuxième opération du même genre sera organisée à l’automne prochain, l’objectif restant de parvenir au chiffre symbolique de 100 000 volontaires.