Le régime alimentaire des Tchèques a radicalement changé en 50 ans
Deux fois moins de pommes de terre, trois fois plus de fruits : le régime alimentaire des Tchèques a radicalement changé depuis 1950. C’est ce qui ressort d’une comparaison publiée ce jeudi et établie sur la base des données de l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ). Une évolution marquée ces dernières années par la baisse de la consommation d’eau minérale mais également de la boisson locale sacrée, la bière.
Dans le même temps, la consommation de fruits a triplé. Son niveau le plus faible a été atteint en 1962, avec 33 kg par an et par habitant, et le plus élevé en 2009 avec 90 kg. Aussi, la proportion des fruits dits tropicaux, très difficiles à trouver sous le communisme et parfois distribués en marge d’événements particuliers comme les célébrations du 1er mai, a explosé. Elle était de 3,5% de la consommation totale de fruits en 1950, elle est désormais de 39,9%.
Ainsi, la diversification de l’offre en produits alimentaires a conduit à une baisse de la consommation des aliments de base, patates douces donc, mais aussi pain et lait. Iva Ritschelová, la présidente de l’Office tchèque des statistiques, considère que ces bouleversements apparaissent après 1989, donc après la chute du régime communiste avec, « la hausse du pouvoir d’achat des ménages, une plus grande accessibilité et diversité des aliments mais aussi un changement des habitudes alimentaires ».
Du côté des boissons, on observe une baisse ces dernières années de la consommation de bière, de 163,5 litres par an et par habitant en 2005, année record, à 147 litres l’année dernière. Le vin tire cependant son épingle du jeu puisqu’il correspond actuellement à environ 10% des boissons alcoolisées consommées en Tchéquie contre près de 5% en 1950.