Un audit obligatoire pour optimiser la consommation énergétique des entreprises

Photo: Archives de Radio Prague

Depuis le 1er juillet, les entreprises tchèques de plus de 250 employés sont obligées de faire réaliser un audit énergétique afin d’optimiser leur consommation d’énergie. Selon la Radio tchèque, près de 2000 sociétés sont concernées mais beaucoup ne sont pas informées de l’obligation nouvelle. Elles risquent pourtant une amende pouvant s’élever à cinq millions de couronnes, 180 000 euros environ, si elles ne se soumettent pas à cet exercice.

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L’objectif de cet amendement à la loi sur les économies d’énergie est de lutter contre le gaspillage énergétique, lot commun de nombreuses entreprises en République tchèque. La Radio tchèque note en effet que quatre cinquièmes des sociétés tchèques suivent leurs dépenses en matière d’énergie de façon rétroactive et qu’elles sont donc impuissantes à agir sur ce paramètre. Porte-parole du ministère de l’Industrie et du Commerce, František Kotrba remarque de son côté que la République tchèque se situe à un niveau deux fois supérieurs à la moyenne européenne en termes de consommation d’énergie.

Selon la loi, les entreprises importantes doivent donc se soumettre tous les quatre ans à un audit énergétique. Celui-ci consiste en la venue d’un spécialiste qui effectue différents tests, collecte des données pour finalement émettre plusieurs recommandations pour changer technologies et comportements. L’audit coûte plusieurs centaines de milliers de couronnes mais doit s’avérer économiquement profitable à terme en raison des économies d’énergie qu’il permet.

En tous cas économiquement profitable pour les sociétés conscientes de cette obligation car les autres s’exposent donc à une amende. Le problème, selon Jakub Kejval, qui dirige une entreprise habilitée à réaliser les audits énergétiques, c’est qu’aucune campagne d’informations n’a été réalisée et qu’en conséquence plusieurs centaines de firmes sont ignorantes de la nouvelle situation. L’Inspection nationale énergétique pourrait lancer des contrôles à partir de la mi-2016, un délai trop court pour que l’audit soit partout effectué.