Jordi Galí : « L’idée était que ces gestes deviennent à force de répétition une sorte de danse »
La Quadriennale continue ce week-end avec notamment la venue du danseur Jordi Galí samedi et dimanche à la Galerie nationale de Prague. Le Catalan présentera « T », un spectacle qui met en scène poutres, vélo, pneu et échelles. Il sera également le 4 juillet à Žďár nad Sázavou pour le festival KoresponDance avec Jérémy Paon et Silvère Simon pour Abscisse. Un trio en équilibre autour d’échelles et de cordes.
D’où vient le matériel que vous utilisez ?
« Comme je le disais tout à l’heure c’est une pièce ancienne. A l’époque j’avais très peu d’argent. Là j’en ai très peu aussi mais un peu plus, assez pour assumer les frais de décors. La pièce, je l’ai faite avec des objets de récupération. J’ai récupéré des vélos, des bouts de bois et de lino que j’ai refaçonnés, retravaillés pour qu’ils puissent répondre à mes besoins mécaniques. Ils viennent des bennes et des coins d’atelier que l’on m’a prêté. »Comment concevez-vous vos spectacles ?
« Ça c’est toujours une question qui se pose pour les nouvelles créations. Souvent il y a une idée de départ qui se nourrit de l’empirique, donc des essais indirects avec les objets pour connaître leur poids et leur façon de réagir à la contrainte. C’est un aller-retour constant entre l’action, le dessin et la tentative. On essaye, ça marche pas alors on revient à la réflexion, on dessine, le lendemain on réessaye et petit à petit tout se met en place. Il n’y a pas de travail avec un logiciel, il n’y a pas une idée qui serait l’objectif final à atteindre. C’est un aller-retour entre les essais, les échecs et les trouvailles. »