Le « kurzarbeit » devrait bien être instauré en République tchèque

Photo: Commission européenne

Système visant à lutter contre le chômage, également présenté comme un système de chômage partiel, le « Kurzarbeit » sera très probablement instauré en République tchèque à compter de l’année prochaine. Le projet présenté par le ministère du Travail et des Affaires sociales a reçu, ce jeudi, le soutien de la commission des affaires sociales de la Chambre des députés. Celle-ci devrait donc entériner l’affaire la semaine prochaine.

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Pas nouveau, le projet de « Kurzarbeit » a été présenté pour la première fois en septembre 2012. Les entreprises tchèques confrontées à des difficultés conjoncturelles peuvent formuler des demandes d’aide financière auprès du ministère du Travail et des Affaires sociales. L’argent attribué est ensuite destiné à la formation des employés et au versement de leurs salaires. Concrètement, selon le projet, les entreprises continueront à verser 50% du montant de leur salaire moyen aux employés, l’Etat prenant lui en charge 20%. En contrepartie, les employés au chômage technique sont tenus de suivre les formations qui leur sont proposées. Une entreprise peut bénéficier six mois du « kurzarbeit » et ne peut renouveler sa demande de basculer dans ce régime qu’après un an.

Le projet a été surnommé « Kurzarbeit à la tchèque » en référence aux mesures de chômage partiel appliqués en Allemagne voisine à partir de 2009. Désignées sous le terme de « Kurzarbeit », ces mesures avaient permis de réduire le temps de travail des employés allemands afin d’éviter les suppressions d’emplois. Officiellement baptisé « Formez-vous pour la stabilité », le projet tchèque compte dans sa première phase sur un budget de 400 millions de couronnes (14,5 millions d’euros) en provenance des fonds européens.