Quelle indépendance pour la Banque centrale tchèque ?
Mercredi, le chef de l’Etat Miloš Zeman a évoqué la Banque nationale tchèque (ČNB) en indiquant qu’il ne nommerait personne en faveur de la politique de dévaluation de la couronne tchèque au sein de son conseil d’administration. Des propos qui ont fait bondir le ministre des Finances, le milliardaire et chef d’entreprise Andrej Babiš, pour qui la Banque centrale doit être une institution indépendante.
Selon lui, la ČNB soutient sa politique de dévaluation de la couronne afin de retarder l’échéance de l’entrée de la République tchèque dans la zone euro, ce qui réduirait drastiquement ses prérogatives. Au contraire, Miloš Zeman entend nommer des personnes qui ont l’intention de faciliter l’adoption de la monnaie commune européenne.
Voilà qui n’a pas plu du tout au ministre des Finances Andrej Babiš. Le leader du mouvement ANO s’est exprimé dans les colonnes du journal Mladá fronta Dnes, dont il est par ailleurs le propriétaire, pour s’offusquer de la prise de position présidentielle qu’il juge inacceptable. La banque doit être une institution indépendante a-t-il poursuivi.