Une nouvelle application pour les smartphones permet de suivre la programmation des instituts nationaux

Photo: Barbora Kmentová

Le lancement de l’application EUNIC introduit depuis décembre une grande nouveauté dans la diffusion de la culture européenne en République tchèque. Mise en place par le cluster tchèque du Réseau des instituts culturels nationaux de l'Union européenne, connu sous son sigle anglais EUNIC et présent dans 150 pays, cette application pour les smartphones regroupe la programmation des instituts nationaux et des sections culturelles des ambassades de toute la République tchèque. Directrice-adjointe et attachée culturelle de l’Institut français de Prague, Charlotte Fouchet Ishii, et la chargée de communication pour l’EUNIC App, Iva Dubská, précisent la nature et les objectifs de ce projet au micro de Radio Prague :

Photo: Barbora Kmentová
Charlotte Fouchet Ishii : « Notre cluster EUNIC République tchèque regroupe une vingtaine de membres actifs. Le cluster à Prague est très actif à la fois dans la promotion du multilinguisme, dans le cadre, par exemple, des journées européennes des langues, mais il organise aussi un grand nombre de manifestations culturelles avec des partenaires tchèques. Avec tous ces instituts, nous sommes les experts dans la matière culturelle mais nous avons des difficultés à nous faire connaître en tant que cluster EUNIC. C’est pour cette raison que nous avons mis en place un projet innovant, une application EUNIC. »

Comment présenter ce projet ? Comment l’application fonctionne-t-elle et quels sont ses avantages ?

Iva Dubská : « L’idée principale était de regrouper les manifestations culturelles organisées par divers instituts et sections culturelles sur une même place. L’application vous donne la possibilité de choisir l’événement selon votre goût : selon l’institut, c’est-à-dire la langue ou le pays qui vous intéresse, selon la date ou selon la localisation dans le plan. Ainsi, si je suis par exemple aux alentours de la rue Štěpánská, je peux voir qu’il y a un Institut français dont je ne savais pas qu’il existe, et c’est grâce à cette application que j’ai pu le découvrir. Notre but est donc de faciliter l’accès à la culture européenne. »

Quel type de gens voulez-vous toucher avec cette application ?

Photo: Eunic
Iva Dubská : « Les statistiques sont assez claires. C’est surtout la génération jeune. Les instituts sont souvent vus plutôt comme des administrations qui ne sont pas tellement ouvertes au public. Notre objectif était donc d’être le plus accessible possible et de toucher le public jeune et dynamique qui est habitué à s’organiser la vie à l’aide d’un téléphone portable. Et je pense que nous avons bien réussi. Nous pouvons le voir même sur les réseaux sociaux où l’application EUNIC est présente, notamment sur Facebook. Selon les statistiques, c’est surtout la jeune population qui est connectée et qui suit les actualités du réseau. »

Et avez-vous déjà des retours ?

Iva Dubská : « Effectivement, comme l’application est disponible en deux versions, la version pour Apple (iOS) et la version pour l’Android, nous pouvons voir les retours très positifs sur les deux plateaux. Les gens remarquent le plus souvent qu’il est très utile d’avoir toute la programmation de tous les instituts au même endroit et que l’idée d’une Europe unie est encore renforcée dans cette application. En plus, le téléchargement de cette application est gratuit. »

La République tchèque est donc la première à lancer cette application ?

Photo: Eunic
Iva Dubská : « Oui, l’idée est vraiment venue du cluster République tchèque. »

Charlotte Fouchet Ishii : « Mais ce qui était important pour nous quand nous avons mis en place ce projet, c’était de se dire que même si nous développons cette application ici à Prague, nous l’avons imaginée pour qu’elle soit adaptée au monde entier. C’est-à-dire que, par exemple, le cluster Argentine qui a envie de se rendre visible aussi sur ce territoire, peut utiliser cette application et l’adapter à l’Argentine. »

Iva Dubská : « Et l’intérêt est grand, non seulement d’Argentine mais aussi du Portugal, des pays d’Asie… Il s’agit vraiment d’un outil qui peut être exploitable partout dans le monde. »