Bière : une taxe moindre pour plus de rentrées fiscales ?
Le ministère de l'Agriculture envisage de réduire le montant de la taxe sur la consommation de la bière. Le ministre Marian Jurečka estime que l’augmentation décidée il y a quelques années par l’ancien ministre des Finances a entraîné une réduction des rentrées d’argent pour l’Etat, mais aussi de la production de bière en République tchèque.
Pourtant, l’annonce faite par Marian Jurečka n’est encore rien d’autre que celle d’une éventualité, comme il l’a lui-même précisé :
« C’est une chose dont nous discutons au ministère depuis quelques mois déjà. Je rencontre régulièrement des brasseurs et des producteurs de malt et de houblon et je sais que tous ont été très touchés par l’augmentation de 33% de la taxe sur la consommation décidée en 2010. Mais le plus important, ce sont les 4 000 à 4 500 emplois qui ont été supprimés depuis dans ces différents secteurs et dans celui plus généralement de la restauration. »
Tout en refusant d’être plus précis, Marian Jurečka n’a pas précisé quel pourrait être l'importance de l’éventuelle réduction. Tout juste a-t-il admis que celle-ci serait modérée, le véritable objectif du ministre étant d’abord de parvenir à une collecte plus importante des taxes. Selon lui, une réduction du montant de celles-ci permettrait d’augmenter les recettes fiscales et ainsi de mieux renflouer les caisses de l’Etat. Mais Marian Jurečka est un peu moins convaincu de la nature des retombées positives d’une telle décision pour les consommateurs de bière :
« Il est difficile de savoir dans quelle mesure une éventuelle réduction de la taxe influencerait le prix final de la bière à la vente. Néanmoins, compte tenu de l’énorme concurrence sur le marché, on peut supposer que les prix de la bière seront amenés à baisser au profit donc du consommateur. »De son côté, la Fédération tchèque des brasseries et malteries (ČSPS) espère qu’une telle décision relancerait non seulement le secteur de la production, mais aussi tous les autres dépendants, et notamment ceux de l’agriculture et de la restauration.