La République tchèque relativement attractive pour les travailleurs hautement qualifiés

Photo: Ambro, FreeDigitalPhotos.net

La République tchèque compte parmi les pays de l’Union européenne les plus attractifs pour les travailleurs hautement qualifiés. Les conditions d’ensemble pour obtenir un permis de travail (démarches administratives, rapidement de traitement des dossiers, montant des frais) sont parmi les meilleures, selon la dernière étude comparative réalisée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte.

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Contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser, travailler en République tchèque pour les étrangers, pour peu que ceux-ci soient diplômés de l’enseignement supérieur, est relativement facile. En Belgique, Finlande, Suède, Allemagne ou au Portugal, pays faisant figure de meilleurs élèves dans ce domaine, les démarches nécessaires à l’obtention d’un titre de séjour permettant d’être employé dans le pays nécessitent en moyenne entre quatre et huit semaines. En République tchèque, la même procédure demande environ huit semaines, soit un délai bien plus court qu’en Autriche voisine par exemple (vingt-quatre semaines) ou à Malte (seize semaines).

L’avantage de la République tchèque réside notamment dans l’existence d’une procédure accélérée appelée « fast track », qui permet le transfert des employés d’un investisseur étranger d’un pays à l’autre. Cette mesure concerne les travailleurs ressortissants des pays tiers de l’UE, envoyés par leurs entreprises dans leurs succursales tchèques. Grâce à cette procédure accélérée, l’obtention d’un permis de travail et d’un visa de long séjour nécessite un maximum de trente jours à compter de la date du dépôt de la demande.

Plus généralement, l’UE, malgré l’instauration de la carte bleue européenne, vise à faciliter l'entrée, le séjour et le travail des travailleurs hautement qualifiés, souffre du fait que chaque Etat membre dispose de sa propre législation en matière d’immigration professionnelle. A l’heure actuelle, des pays comme l’Australie ou le Canada, qui possèdent des systèmes d’accueil des salariés étrangers plus flexibles et rapides que l’UE, restent donc bien plus attractifs pour les travailleurs hautement qualifiés ressortissants du Brésil, de la Chine, de l’Inde ou de la Russie. Selon la législation européenne, un étranger ayant obtenu un permis de travail par exemple en République tchèque n’est pas autorisé, sur la base de ce document national, à travailler dans un autre Etat membre de l’UE.