PISA : les élèves tchèques travaillent relativement mieux
Les élèves tchèques ont amélioré leurs résultats scolaires entre 2009 et 2012. C’est ce que révèlent les conclusions de l’enquête 2012 du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA- Programme for International Student Assessment), réalisé dans le cadre de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques. Le niveau des élèves tchèques serait toutefois plus faible qu’en 2003.
« Actuellement, il s’agit d’un des projets les plus importants et les plus ambitieux dans le domaine de l’éducation. Le but principal est d’évaluer les connaissances et les compétences des élèves, nécessaires pour leur mise en valeur au sein d’un marché du travail concurrentiel. Une évaluation des connaissances des élèves de 15 ans intervient régulièrement dans le domaine de la lecture, des mathématiques et des sciences naturelles. Lorsque le projet PISA a débuté ses activités d’enquête en 2000, trente-cinq pays participaient. En 2012, ils sont désormais au nombre de soixante-cinq, incluant tous les pays membres de l’OCDE, ainsi que d’autres pays qui se sont rattachés à ce programme international. »
L’enquête, dont la publication est triennale, et qui a été réalisée par l’Inspection scolaire tchèque dans le pays, s’est concentrée sur un échantillon représentatif de trois cent écoles tchèques, où près de 6 500 élèves ont planché sur des tests de connaissances. Pour l’année 2012, les adolescents tchèques se sont améliorés en mathématiques par rapport à l’année 2009, enregistrant un score de 499 points, cinq points au dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Les élèves tchèques sont ainsi meilleurs que les élèves russes, slovaques, hongrois ou américains. Les pays asiatiques, à savoir la Chine, Singapour, Hong Kong et la Corée du Sud, obtiennent néanmoins de meilleurs résultats dans ce domaine. Si les résultats concernant la lecture étaient en baisse depuis l’an 2000, la République tchèque a amélioré son score de quinze points par rapport à l’année 2009. En sciences, les élèves tchèques ont également enregistré un score supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Depuis 2006, les pays qui ont enregistré une baisse générale des résultats, ont été étonnamment la Finlande, la Suède et la Slovaquie. A contrario, l’amélioration la plus notable a été constatée en Pologne, en Italie et en Israël. Lors de la conférence de presse présentant les résultats du projet PISA, le ministre de l’Éducation du gouvernement intérimaire, Dalibor Štys, a livré son point de vue sur l’état actuel de l’enseignement en République tchèque :« Au niveau international, certains Etats qui s’en sortaient bien il y a quelques années, semblent s’en sortir moins bien actuellement. Car il n’est pas évident de savoir en quoi ces résultats ont un lien avec l’application de mesures politiques. Il est possible de dire que notre Éducation fonctionne de façon équilibrée et qu’elle grimpe, lentement mais sûrement, vers le haut dans l’échelle du classement PISA. Je considère cela comme un bon résultat de notre politique d’Education, relativement conservatrice. »Malgré ce léger progrès des étudiants de 15 ans dans les trois domaines précités, leurs connaissances et capacités restent toutefois à un niveau moyen. Les données du projet révèlent également que le montant des dépenses attribuées à l’enseignement est étroitement lié aux résultats de chaque pays. L’Inspection scolaire tchèque va désormais procéder à une analyse minutieuse des résultats, afin de soumettre des suggestions visant à améliorer l’apprentissage scolaire.