Le Festival de la culture orientale espère favoriser le dialogue judéo-arabe

Фото: Архив фестиваля

Comme chaque année depuis quatre ans, Prague et plusieurs autres villes de République tchèque se tournent vers l’Orient avec le Festival de la culture orientale qui se déroule du 4 au 8 novembre. Lucie Němečková en est l’initiatrice. Radio Prague l’a interrogée.

Lucie Němečková,  photo: CT
Lucie Němečková, bonjour. Du 4 au 8 novembre se déroule la 4e édition du Festival de la culture orientale, à Prague, Plzeň, Hradec Králové et Liberec. J’aimerais commencer par évoquer quelque chose qui m’a intéressée : en guise d’inauguration du festival, dès le dimanche 4 novembre, vous organisez une balade à travers Prague du point de vue arabe…

« Oui, le festival est consacré aux cultures orientales, mais ce qui nous intéresse le plus, ce sont les rapports entre les cultures orientales et occidentales. Cette balade est donc consacrée aux racines, aux traces arabes à Prague. Nous avons un très bon guide, Charif Bahbouh, éditeur, poète et qui a donné son nom au festival, Le croissant de lune au-dessus de Prague. »

On ne va pas en dire plus, parce qu’il faut venir à la balade. Comme lors de chaque édition, une grande partie du programme est consacrée au théâtre, à la découverte d’auteurs et comédiens arabes. Je cite par exemple cette année, Arezki Mellal. Pouvez-vous nous le présenter ?

« Pour moi, c’est essentiel de présenter et de faire venir des auteurs inconnus ici. Arezki Mellal est un auteur qui m’attire depuis longtemps. Il vit en Algérie, il est publié souvent en France. Il est auteur de théâtre et de prose. Mais c’est surtout l’auteur de théâtre qui m’intéresse. J’ai beaucoup apprécié sa pièce, ‘En remontant le Niger’, mais j’ai choisi pour le festival un autre texte : ‘Samedi la révolution’. Il faut aussi dire que c’est le tout dernier texte d’Arezki Mellal, il date tout juste du mois de septembre. »

'Maqamy',  photo: Divadlo Kampa
On ne va pas détailler tout le programme, mais j’aimerais quand même mentionner le dimanche à 19h, au Théâtre de Kampa, un spectacle intitulé ‘Maqamy’ qui sont des histoires humoristiques de l’Arabie médiévale. Il y a également une exposition de photos au Rock Café sur l’Arabie Saoudite. Enfin, j’aimerais évoquer surtout la soirée de clôture à Prague qui est consacrée au dialogue judéo-arabe…

« C’est une première. C’est une soirée que je veux faire depuis longtemps. L’an dernier, j’ai commencé à travailler avec Kateryna Kolcová-Tlustá qui vient d’Ukraine. Elle est chanteuse, et juive. En outre, je collabore depuis longtemps avec Marwan Alsolaiman qui vient de Syrie et vit en République tchèque depuis longtemps. Il est musicien. Je voulais concevoir cette soirée comme un dialogue entre ces deux cultures dont on parle souvent, qui s’opposent et ne s’entendent pas très bien, afin de dire que les deux cultures sont intéressantes et que si les idéologies ne s’entendent pas, les gens eux se comprennent. »

www.czech-arab.org