La Sixième symphonie, un chef-d’œuvre peu connu de Dvořák
Dans le magazine musical aujourd’hui, Radio Prague vous fait découvrir la Symphonie en ré majeur op.60, la sixième par ordre, d’Antonín Dvořák, œuvre tout aussi belle, quoique moins interprétée et moins connue, que les célèbres Huitième et Neuvième symphonies de l’un des plus grand compositeurs tchèques de tous les temps.
Vous vous en souvenez peut-être : nous avons récemment parlé de cette œuvre, sur Radio Prague, avec Ronald Zollman. Originaire d’Anvers, Ronald Zollman est le principal chef invité de l’Orchestre symphonique de la Radio tchèque ; et c’est justement avec cet ensemble qu’il a récemment interprété la 6e symphonie d’Antonín Dvořák à Prague. Ronald Zollman a expliqué au micro de Václav Richter pourquoi cette symphonie de Dvořák était relativement peu connue :
« Quant on regarde les symphonies de Dvořák, de la Cinquième à la Neuvième - elles vont aussi en crescendo en fréquences d’exécution. Moi je les ai jouées toutes les cinq. La Cinquième est vraiment assez peu jouée. La Sixième est donnée quand même relativement souvent, la Septième est plus fréquente, la Huitième nettement plus et la Neuvième, évidemment tout le monde la siffle dans les rues non seulement de Prague, mais de New York, de Paris et d’ailleurs. Je ne m’explique pas pourquoi la Sixième est moins jouée que la Huitième. Elle est plus difficile. Cela doit être une raison. La Huitième et la Neuvième sont des symphonies relativement faciles à monter. Toute musique est difficile à jouer, comprenez-moi bien, mais il y a quand même une musique qui se monte plus facilement que d’autre et en jouant la Huitième on peut obtenir assez vite un assez bon résultat. Dans la Sixième il y a beaucoup de travail mais ce n’est sûrement pas une moins bonne symphonie. C’est pour moi la plus brahmsienne des symphonies de Dvořák mais en même temps elle est très authentiquement ‘dvořákienne’. Pour moi c’est un chef-d’œuvre absolu de Dvořák. Brahms est un grand architecte, tandis que Dvořák a quelque chose de plus souple, de plus mobil que Brahms. Disons que la mobilité de Brahms est plus cachée que celle de Dvořák mais l’influence de Brahms est très évidente dans les 1er et 4e mouvements. Et il se fait que je l’ai beaucoup dirigée, je crois 35 fois, ce qui est beaucoup pour quelqu’un qui n’est pas Tchèque. »Nous vous invitons à présent à écouter les 3e et 4e mouvements de la Symphonie en ré majeur op.60 d’Antonín Dvořák. Précisons encore que, dans cette émission, vous entendez l’enregistrement de 1983 réalisé par l’Orchestre symphonique de Prague. Il joue sous la baguette de Václav Smetáček.