Les Tchèques redécouvrent le charme de leurs résidences secondaires
Bien que l’actualité politique dans le pays ait connu quelques rebondissements ces temps derniers, les médias aiment se pencher, en cette période estivale, sur des thèmes plus « légers » que d’ordinaire. Nous en avons choisi quelques extraits.
Le phénomène des résidences secondaires a commencé à se développer dans l’ancienne Tchécoslovaquie dans les années cinquante et soixante du siècle dernier, comme réponse à la monotonie et à la grisaille de la vie imposée à la population dans un pays communiste. Ainsi, pendant des décennies, chaque vendredi après-midi, on a pu assister à un véritable exode vers la campagne, une grande partie des Tchèques quittant leurs domiciles en ville pour rejoindre leurs résidences secondaires le temps du week-end. S’agissant de la situation actuelle, le journal remarque :
« De plus en plus souvent, c’est dans leurs résidences secondaires que les gens passent non seulement leurs week-ends, mais aussi leurs vacances, ceci notamment pour des raisons économiques. Il s’avère aussi que les gens confrontés à de graves problèmes financiers préfèrent plutôt vendre leur auto, leurs bijoux ou leurs tableaux que leur résidence secondaire, tellement ils y sont attachés. Par ailleurs, les émissions télévisées consacrées au jardinage et au bricolage et à d’autres aspects de la vie à la campagne ont des taux d’audience particulièrement élevés. »
A l’heure actuelle, nombreux sont les propriétaires qui cherchent à utiliser leurs résidences secondaires à des fins commerciales en les louant. Le quotidien Právo signale également :
« Il existe une autre tendance qui se répand notamment parmi les jeunes et qui veut que ceux-ci prennent plaisir à s’établir dans une maison de campagne ou dans un chalet pour y vivre pendant toute l’année, à condition que ceux-ci soient situés pas trop loin de leur lieu de travail. Cent kilomètres représentent en général pour eux la distance maximale acceptable. »« Alors que la liste des candidats à la succession de Václav Klaus à la présidence de la République ne cesse de s’élargir, on ne discute que très peu de comment celui-ci devrait être », a écrit, lundi, le quotidien Mladá fronta Dnes. Tel un jeu de divertissement pour ses lecteurs, le journal a lancé une enquête auprès d’une trentaine de personnes connues, toutes catégories de professions, d’âge et de sympathies politiques confondues, pour leur demander quel serait à leurs yeux le président idéal.
Rappelons que l’élection présidentielle aura lieu au début de l’année 2013 et que le chef de l’Etat sera élu pour la première fois directement au suffrage universel, d’où l’intérêt particulier que cette élection suscite d’ores et déjà dans les médias.
Les réponses des personnes interrogées dans cette mini enquête, parmi lesquelles on a pu trouver musiciens, médecins, historiens, artistes, hommes d’affaires, conseillers, ont été assez différentes, certains ayant répondu par deux ou trois phrases, d’autres ayant préféré rédiger une sorte d’essai en vue de décrire le président de leurs rêves. Et voici ce que l’enquête a finalement révélé :
« Le président idéal pour la Tchéquie serait une femme. Agée de 45 à 70 ans, elle devrait être dotée d’un sens prononcé de l’humour. Une intellectuelle cultivée qui, cependant, n’aurait pas forcément besoin de posséder un diplôme universitaire. Etre sans parti se présente comme un avantage. »
A près de sept mois de la prochaine élection présidentielle, les sondages montrent cependant une situation foncièrement différente, car leurs résultats ne favorisent aucune des femmes candidates. En tête de liste ne figurent que des hommes, Jan Fischer et Miloš Zeman, tous deux ex-premiers ministres, suivis de l’économe Jan Švejnar. Le journal donne la parole au sociologue Jan Herzmann, qui explique ce paradoxe:
« Cela fait longtemps que l’on cherche une femme politique comme forme de résistance à ce que proposent sur la scène politique les hommes. Hélas, les propositions concrètes de candidates n’arrivent pas à satisfaire les gens et à répondre à leurs attentes. »
D’ailleurs, la scène politique tchèque est traditionnellement très masculine : au sein du cabinet de Petr Nečas, qui compte dix-huit membres, on ne trouve que deux femmes. La prédominance d’hommes est très marquante, aussi, au sein des deux chambres du Parlement.
L’Euro 2012 terminé, c’est tout ce qui a trait aux prochains Jeux olympiques d’été de Londres qui constituent désormais le thème numéro un des pages sportives des journaux tchèques. Dans l’édition de mercredi du quotidien Lidové noviny, nous avons par exemple pu lire :
« La Télévision tchèque prévoit, du 27 juillet au 12 août, au total 468 retransmissions d’une longueur de 768 heures. Deux chaînes de cette télévision publique, donc par seulement la chaîne sportive, seront réservées sans interruption aux émissions olympiques... Pour la première fois, la Télévision tchèque aura son propre studio sur le lieu des Jeux, qui sera situé dans la Maison tchèque dans le quartier d’Islington. L’équipe de télévision comptera une cinquantaine de personnes. »
Chaque jour, le journal évoque, à tour de rôle, les précédents succès olympiques des athlètes tchèques. Cette semaine, il a rappelé ceux des époux Dana Zátopková et Emil Zátopek, déjà décédé, aux Jeux olympiques d’été d’Helsinki, en 1952. Le coureur Zátopek y a gagné trois médailles d’or, tandis que sa femme en a gagné une. Le journal note :
« C’était un succès hors du commun, car c’était en effet la première fois de l’histoire qu’en l’espace d’une seule journée, des époux gagnent chacun une médaille olympique d’or. Cela s’est passé le 24 juillet 1952. »
Dana Zátopková avait commencé sa carrière sportive en tant que lanceuse de javelot aux Jeux olympiques de Londres, en 1948, où elle s’était classée septième, avant de briller quatre ans plus tard, à Helsinki. Agée aujourd’hui de quatre-vingt-neuf ans et toujours en bonne forme et pleine d’élan, elle s’est confiée au journal:« Mon coeur bat toujours pour le javelot. Je suis heureuse de voir que nous avons aujourd’hui encore d’excellents lanceurs et lanceuses qui peuvent se présenter aux Jeux olympiques. Je vous assure que j’ai déjà noté la date de la compétition de Barbora Špotáková (médaille d’or aux JO de Pékin), dont je suis une supportrice fervente. »