Foot – Ligue des champions : Petr Čech, l’autre héros de la finale
Petr Čech a été un des grands artisans de la victoire de Chelsea aux dépens du Bayern Munich, samedi, en finale de la Ligue des champions. Si l’attaquent ivoirien Didier Drogba a égalisé et inscrit le tir au but décisif, le gardien tchèque a, lui, arrêté trois penaltys, dont deux lors de la séance de tirs au but (1-1, 4 tab à 3).
Au vu du scénario du match, de l’écrasante domination bavaroise, rares étaient pourtant ceux qui croyaient encore dans les chances de Chelsea lorsque Thomas Müller a ouvert le score et délivré l’Allianz Arena d’une tête piquée à la 83e minute. Mais c’était alors sans compter sur l’énorme volonté anglaise, comme l’a expliqué Petr Čech à l’issue du match :
« Nous n’avons pas encaissé au meilleur moment, c’est sûr, mais nous avions toujours huit minutes plus le temps additionnel devant nous pour égaliser. Il ne faut pas oublier que, à dix contre onze, nous étions aussi menés 2 à 0 à Barcelone, et nous étions quand même parvenus à revenir dans la partie et à nous qualifier. On savait que, en y croyant jusqu’au bout, tout n’était pas encore perdu. Et lorsque nous avons égalisé, nous nous sommes dit que nous avions encore toutes nos chances. »Cette inébranlable foi en une victoire qui ressemble fort à un miracle, le gardien tchèque l’a gonflée à travers ses nombreux arrêts, notamment durant la première prolongation et ce face-à-face avec Arjen Robben qui restera certainement comme le tournant de la finale :
« Après avoir arrêté le penalty de Robben, je me suis dit que nous ne pouvions pas perdre aujourd’hui et que, d’une façon ou d’une autre, nous allions aller au bout. J’ai arrêté trois des six penaltys tirés aujourd’hui, et je suis parti du bon côté sur chacun des six penaltys. Cela m’a permis de garder confiance pendant la séance de tirs au but. Même si j’ai encaissé les trois premiers, j’ai gardé confiance, je savais que j’allais en stopper au moins un. »Finalement, Petr Čech a fait mieux encore puisqu’il a repoussé les deux derniers tirs au but allemands, dont le cinquième, décisif, de Bastian Schweinsteiger, détourné du bout des doigts sur son poteau :
« Il a attendu jusqu’au dernier moment de voir de quel côté j’allais partir. Moi, je n’ai pas bougé et j’ai choisi le bon côté. J’ai eu de la chance que le ballon ne soit pas rentré après avoir touché le poteau et qu’il ne rebondisse pas sur moi. »
Petr Čech ayant fait sa part de travail, « ne restait plus » alors à l’autre grand héros de la soirée, Didier Drogba, auteur de l’égalisation et dernier tireur, qu’à transformer la balle de match de Chelsea et ainsi offrir au club londonien la première Ligue de champions de son histoire. Une victoire qui fera partiellement oublier à Petr Čech la finale malheureuse de Moscou en 2008, où les Blues s’étaient inclinés contre Manchester United, là aussi à l’issue de la séance des tirs au but et d’un score de parité (1-1). Une victoire qui va aussi lui permettre de se plonger avec encore plus d’envie et une nouvelle motivation dans la préparation de la phase finale de l’Euro 2012, une préparation pour le dernier grand rendez-vous de la saison que ses partenaires de l’équipe nationale tchèque ont entamée dimanche par un stage en Autriche.