Petr Čech, premier gardien de l’histoire de la Premier League à 200 « clean sheets »

Petr Čech, photo: ČTK

L’HET Liga, le championnat de République tchèque de fooball, en est déjà à ses deux tiers. Si le Viktoria Plzeň conserve toujours une nette avance en tête du classement, la 20e journée a néanmoins vu le Slavia Prague se rapprocher encore un peu plus du leader. L’autre futre fait marquant du week-end de football écoulé a été le 200e « clean sheet » de la carrière de Petr Čech en Premier League. Le Tchèque est devenu le premier gardien de l’histoire du prestigieux championnat anglais à atteindre ce total.

Petr Čech,  photo: ČTK
Depuis son transfert de Rennes à Chelsea à l’été 2004, Petr Čech a enthousiasmé les commentateurs des chaînes de télévision et stations de radio britanniques à de multiples reprises. Depuis quelque temps cependant, force est de constater que le gardien tchèque, pas aidé non plus par les performances décevantes (auxquelles il contribue lui aussi) de l’équipe entraînée par Arsène Wenger, fait moins l’unanimité, tant auprès des fans que des observateurs. Et cela faisait quelques semaines déjà – trois mois et onze journées plus exactement - que l’ancien gardien de la Reprezentace attendait ce 200e match dans le championnat d’Angleterre en gardant sa cage inviolée.

Il y est finalement parvenu lors de la victoire d’Arsenal aux dépens de Watford (3-0) dimanche à l’Emirates stadium. Plus étonnant, Petr Čech a stoppé son premier pénalty depuis son arrivée à Arsenal à l’été 2015. Le gardien tchèque, qui avait encaissé les quinze précédents au grand désespoir des supporters du club londonien, a cette fois choisi le bon côté pour repousser d’une main ferme le tir en force de l’attaquant de Watford Troy Deeney, comme il s’en est félicité à l’issue de la partie :

« Dès que l’arbitre a sifflé le pénalty, j’ai senti que j’allais l’arrêter. J’avais confiance en moi. Je me suis donc bien préparé et quand j’ai vu qui allait le tirer, j’ai juste pensé à être dans le bon timing et c’est ce qui m’a permis de sortir ce pénalty. »

Les parades décisives de Čech ont permis aux Gunners de renouer avec le succès et ainsi de mettre fin à une série de trois défaites consécutives en Premier League, et plus généralement à une série calamiteuse de six revers en huit matchs.

Au total, le portier tchèque, dont les pénaltys arrêtés contre le Bayern Munich en finale en 2012 avaient permis à Chelsea de remporter la Ligue des champions (http://www.radio.cz/fr/rubrique/sport/foot-ligue-des-champions-petr-cech-lautre-heros-de-la-finale), aura eu besoin de 432 matchs en l’espace de treize saisons et demie en Premier League dans les bois des deux clubs londoniens pour parvenir à ce total de 200 « clean sheets ». Un bilan qui vaut bien le surnom qui lui a été donné par les supporters anglais : Mr Zero.

Plzeň ne mousse plus

Sporting - Viktoria Plzeň,  photo: ČTK
Trois jours après la logique défaite (0-2) du Viktoria Plzeň à Lisbonne contre le Sporting en huitième de finale aller de la Ligue Europa, et avant le retour ce jeudi, l’HET Liga a repris ses droits le week-end écoulé. La 20e journée a confirmé que le club de Bohême de l’Ouest n’était pas dans une forme optimale. Dimanche, les joueurs de Pavel Vrba ont dû se contenter du partage des points lors de la réception de Liberec (2-2). Un résultat nul qui n’inquiète cependant pas encore outre mesure l’ancien sélectionneur :

« Ce n’est bien sûr pas un bon résultat, c’est évident. Nous avons mené à deux reprises et à 2-1 en deuxième mi-temps, les joueurs ont peut-être joué trop bas et avec le frein à main. Nous n’avons plus récupéré les ballons dans l’entrejeu et peut-être nous a-t-il alors manqué un peu de jus trois jours après notre match de coupe d’Europe. Je ne pense pas au classement : notre avance est ce qu’elle est et je n’ai jamais dit nulle part que le championnat était plié. Ce qui me gêne plus aujourd’hui est que nous n’ayons pas su tenir le résultat et que notre adversaire nous ait mis sous pression pour finalement recoller au score. »

En trois journées depuis la reprise, Plzeň, déjà défait par Jihlava lors de sa dernière sortie devant son public (0-1) il y a deux semaines de cela, n’a donc pris que deux points sur neuf possibles. Ces contre-performances font les affaires du Slavia, deuxième avec désormais sept points de retard sur le leader (mais un match disputé en plus). Dans le match au sommet de cette 20e journée, dont l’enjeu était précisément la place de dauphin, les Pragois ont dominé le Sigma Olomouc (3-1), entre autres grâce à l’égalisation à un quart d’heure de la fin de son attaquant international Milan Škoda :

Slavia - Sigma Olomouc,  Milan Škoda et Jan Bořil,  photo: ČTK
« Nous avons distancé Olomouc et c’était le premier objectif de ce match, car la priorité désormais est de conserver notre deuxième place. Mais il reste dix journées et tout est encore possible. Nous n’avons pas non plus abandonné l’ambition de nous mêler à la lutte pour le titre si jamais Plzeň continuait à perdre des points. C’est une bonne chose de faite aujourd’hui, surtout que nous étions menés au score à un quart d’heure de la fin. Mais nous avons fait la différence en fin de match et c’est super pour la suite »

La suite, ce sera dès samedi prochain le match le plus prestigieux et le plus « chaud » que puisse proposer le championnat tchèque : le derby des « S » pragois avec le Sparta qui accueillera le Slavia. Lui aussi à la lutte pour la deuxième place, le Sparta, avec Rio Mavuba sur le banc des remplaçants, a réalisé une nouvelle contre-performance en ne ramenant qu’un résultat nul (1-1) de son déplacement à Karviná. Le changement d’entraîneur, avec l’ancien international Pavel Hapal qui a remplacé l’Italien Andrea Stramaccioni limogé en début de semaine dernière, n’a donc pas apporté le déclic souhaité par les dirigeants pragois. Très loin de ses ambitions affichées l’été dernier, le Sparta reste bloqué à la cinquième place, un classement qui, dans l’état actuel des choses, ne lui permettrait pas de participer à une coupe d’Europe la saison prochaine, ce qui constituerait une grande et triste première dans l’histoire du club depuis la partition de la Tchécoslovaquie en 1993.