Cyclisme : la Grande boucle invite Kreuziger à se remettre en question
A l’instar de 166 autres coureurs cyclistes, Roman Kreuziger a franchi la ligne d’arrivée, sur les Champs-Elysées, de la 21ème et dernière étape du Tour de France 2011. Mais le seul Tchèque du peloton pouvait légitimement être très déçu de sa performance, puisque, à l’issu des 3430 kilomètres de l’épreuve, il a terminé à une insatisfaisante 112ème place au classement général.
« Pour l’instant, aucun commentaire. » C’est ce que déclarait le Tchèque, après l’épreuve du contre-la-montre de Grenoble, samedi dernier, alors qu’il était devenu évident que les 95 derniers kilomètres de l’étape finale ne changeraient plus rien au classement général. Dans les Alpes, Kreuziger s’est même posé la question de son abandon. A l’arrivée, dimanche à Paris, il se décidait finalement à commenter les raisons de ce Tour de France raté :
« Il est évident que les trois chutes de la première semaine ne m’ont pas avantagé, surtout celle qui m’a touché au poignet, ce qui est bien entendu désagréable. Maintenant tout est remis en question, mais je vais, dès ce lundi, faire un IRM, afin de déterminer ce qu’il en est. Je pourrai me projeter dans le futur en fonction de ce qu’il en sortira. »Il faut dire que Roman Kreuziger n’a en effet pas été épargné par les nombreuses chutes qui ont perturbé les premières étapes de l’épreuve. Blessé, il perd de surcroît le leader de son équipe kazakhe Astana, Alexander Vinokourov, lui-même victime d’une grave chute. La fatigue explique peut-être en partie les errements du coureur tchèque. Arrivé 6ème au Tour d’Italie en mai dernier, il concédait lui-même que réaliser un Tour d’Italie et un Tour de France lors d’une même saison était un challenge autrement plus difficile que de lier le Tour de France avec le Tour d’Espagne, comme il avait pu le faire auparavant.
Roman Kreuziger a toutefois tenté certaines attaques, notamment lors de la première véritable étape de montagne, dans les Pyrénées. Dans l’ascension du col de la Hourquette, le Tchèque a ainsi tenté de rattrapé le groupe échappé, sans succès. Dans les Alpes, il a également parfois essayé de conjurer le mauvais sort, mais sa condition physique lui a toujours fait défaut. Finalement soulagé de terminer le Tour, Roman Kreuziger pense pouvoir tirer quelques enseignements de cette déconvenue :« L’arrivée à Paris constitue toujours une très belle sensation, car l’ambiance y est fantastique. Dans la dernière étape, je tenais vraiment à attaquer, même en vain, comme cela s’est produit dans les Alpes. Mais, c’est le sport et tous les points négatifs peuvent, bien sur, être par la suite convertis en expérience positive. »
Roman Kreuziger devra certainement se poser la question de l’opportunité de réaliser plusieurs grandes compétitions lors d’une même saison.