Un couple de « Bonnie and Clyde » tchèques derrière 15 ans de braquages en Allemagne
Les médias allemands les avaient surnommés les « gentlemen-cambrioleurs ». Un couple de braqueurs de banque a été tué par les forces de l’ordre cette semaine à Karlsruhe, en Allemagne. Des braqueurs dont il s’est avéré qu’ils étaient d’origine tchèque.
Or, dès le décès des deux braqueurs et après avoir découvert des papiers d’identité sur eux, les autorités ont fait savoir qu’il s’agissait de deux ressortissants tchèques.
Un couple apparemment sans histoires et discret, de la petite ville de Dubenec dans le Sud de la Bohême, dont ni les voisins, ni le fils de 20 ans ne pouvaient présupposer qu’ils faisaient partie des criminels les plus recherchés d’Allemagne. Une récompense de 50 000 euros avait même été promise contre leur arrestation.Vendredi dernier, le couple quitte Dubenec, officiellement pour rendre visite à des proches à Prague. Au lieu de cela, ils prennent la direction de Karlsruhe afin de réaliser ce qui devait être leurs vingt-et-unième hold-up.
Après la découverte de leurs papiers d’identité, la police tchèque a été mise à contribution dans l’enquête, même si les deux braqueurs ont un casier judiciaire vide en République tchèque. Pavla Kopecká, porte-parole de la police tchèque :
« Pour l’instant, nous n’avons aucune information sur d’éventuels crimes commis sur le territoire tchèque. »Au cours de leurs quinze années de braquages, ces Bonnie et Clyde tchèques ont été désignés comme des « gentlemen-cambrioleurs » en raison de leur comportement « poli » vis-à-vis de leurs victimes, s’excusant souvent des désagréments que causaient leur hold-up. Pour l’heure il n’est pas clair si et comment ils ont dépensé les deux millions d’euros accumulés. D’après des sources policières, ils auraient pu avoir un complice s’occupant du blanchiment d’argent et seraient retournés en Allemagne dès l’épuisement de leurs fonds. Ou bien avoir pris goût au risque et aux sensations de danger éprouvées lors des braquages. En attendant, l’enquête se poursuit, cette fois, des deux côtés de la frontière.